Le gouvernement libéral de Justin Trudeau dans la continuité des politiques conservatrices
16 juin 2017
Le Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du SCFP salue les efforts du Comité permanent du patrimoine canadien qui a proposé, hier, une vingtaine de recommandations pour venir en aide aux médias d’information et favoriser le contenu canadien sur toutes les plateformes. Le comité a bien compris l’importance démocratique du travail journalistique et la nécessité de maintenir une industrie audiovisuelle forte au pays.
Le CPSC déplore toutefois l’empressement du gouvernement fédéral à rejeter du revers de la main une des recommandations du rapport du Comité du patrimoine
qui propose une intervention réglementaire visant à soutenir le contenu canadien.
Le premier ministre Justin Trudeau et la ministre du Patrimoine, Mélanie Joly, ont en effet soutenu qu’il n’y aurait pas de « taxe Netflix » ni de « taxe sur l’Internet ». Le gouvernement choisit ainsi de perpétuer l’iniquité des politiques actuelles en matière de taxation notamment, des politiques qui favorisent les entreprises étrangères au détriment de l’industrie canadienne de la création de contenu.
« On aurait pu s’attendre à un meilleur soutien du gouvernement Trudeau, mais rien n’a changé depuis l’ère Harper. Les libéraux marchent littéralement dans les pas des conservateurs en favorisant les géants que sont Netflix, Spotify, Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA) », selon le président du CPSC, Alain Caron.
« Le gouvernement dit vouloir protéger la classe moyenne, mais il manque totalement de considération envers des dizaines de milliers de travailleuses et travailleurs de cette même classe moyenne dont les emplois sont en péril si aucune action visant à réellement soutenir l’industrie n’est prise à court terme », d’ajouter Denis Bolduc, président du SCFP.
Le gouvernement doit changer rapidement son fusil d’épaule pour rétablir l’équité entre les entreprises canadiennes et étrangères de production et distribution de produits culturels sur Internet.
« Il faut mettre fin à une concurrence déloyale tolérée depuis trop longtemps dans la culture et les communications. Le rapport publié hier rapporte que les gouvernements fédéral et provinciaux auraient mis la main sur près de 90 millions de dollars de plus, l’an dernier, si seulement Netflix avait appliqué les taxes de vente fédérales et provinciales », de conclure Alain Caron.