Radio-Canada écope… encore
29 mars 2012
Le SCFP déplore que le gouvernement Harper
sabre de nouveau dans le financement public de Radio-Canada même si
la semaine dernière, un sondage indiquait que 80 % des Canadiens
sont satisfaits de sa programmation.
Le diffuseur public devra gérer un manque à gagner de 10 % dans son
budget, soit 115 millions sur trois ans. Le président-directeur
général de la Société Radio-Canada, Hubert Lacroix, a indiqué que
les compressions seront du même ordre que ce qua vécu la SRC en
2009. À cette époque, pas moins de 800 emplois ont été perdus au
pays, dont 335 au Service français.
«Le gouvernement conservateur prétend quil a à cur léconomie du
pays. Ce nest pas en abolissant des emplois de qualité que
léconomie va prendre de lélan», a indiqué Isabelle Doyon,
présidente du syndicat représentant le groupe des employés de
bureau et professionnels de Radio-Canada (SCFP 675).
«Le budget du ministre Flaherty
se moque de lopinion de la grande majorité des Canadiens. Cest un
non-sens. On a un diffuseur public qui coûte moins cher que la
plupart des diffuseurs semblables dans les pays du G8», a
ajouté Lucie Levasseur, présidente du SCFP-Québec. «Ce gouvernement se moque de ses
citoyens.»
Le budget alloué annuellement à la SRC
représentait 34 $ par Canadien avant les compressions. En
comparaison, les Britanniques paient 110 $/an et les Allemands,
près de 150 $/an pour leurs diffuseurs publics. La Société
Radio-Canada est le seul diffuseur canadien à sadresser à tous les
Canadiens où quils soient dans les deux langues officielles et le
seul à couvrir les communautés francophones hors Québec.
«En plus des pertes demplois, ces compressions laissent planer une
incertitude sur la qualité et la quantité de nouvelles et
démissions produites par Radio-Canada chez nous, par nous, pour
nous», de conclure Mme Doyon.