Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage!
5 mars 2002
Depuis quelques années, notre système de santé est sans cesse
attaqué. Il serait en train de se fissurer de toutes parts : les
médecins qui ne peuvent opérer à leur guise, les listes d’attente,
l’engorgement des urgences, les déficits des hôpitaux, etc. Il y en
a même qui parlent de médecine de brousse! Le système serait au
bord de la faillite et il faudrait lui administrer un traitement
choc!
Qui va administrer le traitement choc? La grande majorité de ceux
et celles qui hurlent à la catastrophe proposent une solution : la
privatisation. Le recours au secteur privé viendrait régler tous
les problèmes.
Au SCFP, nous sommes inquiets. Nous craignons que ces dénigrements
systématiques discréditent le système public de santé aux yeux de
la population, qui pourrait alors voir le secteur privé arriver
comme un « sauveur » qui va régler tous les maux.
Il y a des solutions publiques, par exemple du côté d’une meilleure
organisation du travail, ou encore d’un financement adéquat des
soins à domicile. Mais surtout, avant de faire des propositions, il
faut mettre de côté les manchettes alarmistes et répondre à
certaines questions fondamentales, dont :
- Est-ce que l’augmentation des coûts constitue une explosion ou
est-ce une hausse normale?
- Qui est responsable des augmentations, le privé ou le public?
- Dans quels secteurs – médecins et professionnels/
médicaments/hôpitaux et autres établissements – retrouve-t-on les
plus fortes augmentations?
À la mi-mars, le SCFP lancera une vaste campagne de valorisation du
secteur public. À cette occasion, nous rendrons publiques des
données qui remettront les pendules à l’heure. Toutes les sections
locales seront invitées à y participer. À suivre?