Les jeunes appellent les parlementaires à participer au débat
5 décembre 2013
Le comité des jeunes de la FTQ, le comité
national des jeunes de la CSN, Force Jeunesse, la FECQ et la FEUQ
se réjouissent du dépôt du projet de loi no 499 visant à interdire
les clauses de disparité de traitement ou clauses « orphelins » à
lintérieur des régimes complémentaires de retraites et des régimes
dassurances collectives. Ces cinq groupes représentent les jeunes
des deux plus grandes centrales syndicales du Québec, des deux plus
grandes organisations étudiantes du Québec ainsi que des jeunes
sétant mobilisés et organisés depuis 1998 sur la question
spécifique des clauses de disparité de traitement. Ces groupes
jeunesse enjoignent les parlementaires à mettre le projet de loi au
débat à lAssemblée nationale, car il répond positivement à la
problématique soulevée dans leur mémoire collectif rendu public le 8
novembre dernier.
La situation actuelle donne lieu à une transformation progressive
des régimes à prestations déterminées (PD) vers des régimes à
cotisations déterminées (CD), la plupart du temps au détriment des
plus jeunes générations qui doivent assumer individuellement les
risques financiers liés à la retraite. Cela vient affaiblir leur
capacité de préparer une retraite décente. Dans létude rendue
publique le mois dernier, les groupes jeunes ont signalé que pas
moins de 80 000 personnes ont été touchées par cette pratique
discriminatoire, soit près de 18 % des salariés couverts par des
conventions collectives entre 2007 et 2012, en plus dun nombre
inconnu dans les milieux non syndiqués. Au moins un quart de ces
salariés était touché par des clauses de disparité concernant les
avantages sociaux, tels que les régimes de retraite et les
assurances collectives.
Rappelons que ces groupes ont interpellé la
ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais,
lors de la divulgation de létude. Ils attendent toujours une
réponse. Lors de son dernier conseil national, le Parti Québécois
sétait montré ouvert à sattaquer à cette problématique dans le
cadre du plan de travail sur la réforme du système de retraite qui
est attendu sous peu pour faire suite au rapport DAmours. La table
est donc mise pour que des changements concrets sopèrent.