«Que l’Assemblée nationale légifère au plus tôt, sinon qu’on aille à l’enquête publique»
24 novembre 2009
Le processus d’attribution des contrats
publics, que ce soit à l’échelle de la province ou dans les
municipalités doit faire l’objet d’une législation le plus tôt
possible, estime-t-on à la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ).
« À défaut de
légiférer maintenant, le gouvernement devra se résoudre à convoquer
une enquête publique qui nous révélera ce qu’on sait déjà des
pratiques abusives et des failles dans le processus d’attribution
des contrats et, de toute façon, on devra légiférer. Ce sera
seulement un peu plus long », a déclaré ce matin le président
de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ),
Michel Arsenault, au sortir d’une rencontre avec le ministre
Laurent Lessard.
La même demande de la FTQ prévaut pour le financement des partis.
« Tous partis confondus à
l’Assemblée nationale connaissent les failles législatives qui
permettent à des individus ou des organisations de contourner
l’esprit et la lettre de la Loi sur le financement des partis
politiques. »
« Qu’ils légifèrent donc pour
colmater ces brèches ou bien qu’ils se résignent à l’enquête
publique », a ajouté le président de la FTQ.
Accompagné des dirigeants syndicaux des quelque 21 000 employés
municipaux de Montréal, membres du Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP-FTQ), Monique Côté et Michel Parent, le président de
la FTQ a par ailleurs demandé que les syndicats du secteur
municipal siègent au comité d’experts qui conseillera le ministre
dans le cadre de la préparation de la loi sur la gouvernance dans
les municipalités.
« Ce sont eux et elles les
véritables experts sur le terrain qui peuvent identifier les
dysfonctionnements, les pratiques abusives, coûteuses; il faut
garder à l’esprit que les employés de la fonction publique
municipale sont les chiens de garde, les yeux et les oreilles des
citoyens. Le ministre ne peut se passer de leur expertise s’il veut
que son exercice de révision des pratiques dans le secteur
municipal conserve toute sa crédibilité », a conclu Michel
Arsenault.