Privatisation de la sécurité à la Ville de Montréal: le SCFP obtient un délai et entreprendra des négociations intensives
12 juin 2017
La décision de privatiser une partie de la sécurité à la Ville de Montréal est suspendue le temps d’effectuer un blitz intensif de négociations au cours de la période estivale. Le conseil municipal devait voter, aujourd’hui même, l’octroi d’un contrat majeur de près de 4,8 M$ à Groupe de sécurité Garda SENC pour les deux prochaines années. De nombreux employé-e-s cols bleus avaient déjà reçu leur avis de mise à pied.
« Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a fait des représentations auprès de l’administration municipale afin qu’elle reconsidère cette décision. Nous allons consacrer toutes nos énergies au cours des deux prochains mois pour trouver des solutions qui nous permettraient de conserver à l’interne cette importante activité. Il était minuit moins une puisque c’est aujourd’hui que le conseil municipal donnait le contrat. C’est un pas dans la bonne direction, mais il reste beaucoup à faire », a déclaré Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
Le SCFP rappelle que quelque 47 auxiliaires avaient reçu des avis de mises à pied effectives le 21 juillet prochain. Pour l’instant, ces personnes demeureront donc à l’emploi. « Leur situation est difficile et il faut rapidement en arriver à une solution durable. À défaut et, dans l’attente des recours juridiques entrepris, nous allons faire ce qu’il faut pour protéger nos membres touchés », de conclure Marc Ranger.
Restructuration du régime de retraite des employé-e-s cols bleus de la Ville de Montréal : les discussions reprennent
Du même souffle, les parties ont convenu de reprendre les discussions relativement à la restructuration du régime de retraite des employé-e-s cols bleus de la Ville de Montréal. Le dossier en est à l’étape de l’arbitrage obligatoire prévu à la Loi 15. Les discussions se poursuivront en parallèle. Cette Loi fait l’objet d’une contestation en Cour supérieure par le SCFP. Une des mesures, la suspension de l’indexation négociée de la rente des retraités (1 %), est profondément injuste, inéquitable, et illégale. La cause ira jusqu’en Cour suprême et le SCFP est plus confiant que jamais de faire déclarer cette Loi inconstitutionnelle.
Dans l’attente d’une décision finale, et considérant tout le travail effectué par le Syndicat, nous sommes confiants d’en arriver à une entente pour le service futur.