Premier coup de semonce syndical à l’Université Laval de Québec
9 février 2017
Une grève partielle a été déclenchée ce matin à l’Université Laval de Québec par le Syndicat des employées et des employés de soutien (SEUL-SCFP-2500) qui représente 1922 syndiqués dont les fonctions sont névralgiques dans le fonctionnement de l’institution. Sans ces employés des groupes de métier, de bureau et techniques, l’Université est paralysée. Leur contrat de travail est échu depuis le 1er avril 2016.
Le motif du déclenchement de cette grève est l’échec des négociations. Malgré l’ouverture du syndicat, qui était prêt à revoir certaines demandes, l’Université Laval est restée campée sur ses positions radicales.
Un des principaux points de litige est la restructuration du régime de retraite où le syndicat a déjà offert des réductions de l’ordre de 12,3 millions $ dans le respect des dispositions de la loi 13 (loi sur la restructuration des régimes de retraite du secteur universitaire), alors que l’employeur désire des réductions de 12 millions $ de plus, soit 24 millions $ au total.
« Si le syndicat agréait à ces demandes, cela signifierait qu’aucun syndiqué ne pourrait avoir espoir d’obtenir une rente indexée au moment de la prise de la retraite », de déclarer, Eric-Jan Zubrzycki, conseiller du SCFP.
L’autre enjeu de cette négociation est la mobilité du personnel. Bien que le syndicat, afin d’éviter une grève, ait consenti à de nombreux reculs à l’égard de la mobilité interne, l’Université en redemande toujours plus, exigeant, ni plus ni moins, de choisir son personnel en l’absence de tout critère objectif.
« Pratiquement, l’Université veut choisir qui elle veut, pour l’envoyer où elle veut, pour la durée qu’elle veut. Chaque employé deviendrait ainsi un numéro interchangeable, où la qualité des services serait « macdonaldisée » », dénonce M. Zubrzycki.
Il s’agit donc d’un premier coup de semonce de la part du syndicat et de ses membres qui espèrent que les représentants de l’Université Laval reprendront leur sens et négocieront sur la base de la parole donnée et de problématiques réelles.
Le SEUL-SCFP-2500 représente quelque 1922 personnes issues des groupes métier, bureau et techniques. Il s’agit donc de personnes de métier telles que plombiers, menuisiers, électriciens, de personnel de bureau tel que secrétaires, agentes de gestions des études, personnel à l’admission, et de techniciens en informatique, de laboratoire, de recherche, et d’administration.