Pour défendre les droits fondamentaux de la population, il faut dire non aux politiques conservatrices
2 octobre 2008
Une large coalition composée de groupes
sociaux, culturels et syndicaux, représentant des centaines de
milliers de membres, invite, le 5 octobre prochain, la
population à venir manifester. «
Tous ensemble, nous clamerons un oui retentissant à la paix, aux
droits sociaux, à ceux des autochtones et des femmes, au respect de
lenvironnement, au développement de la culture, de lemploi et de
revenus décents pour tous », daffirmer les porte-parole de
la coalition.
Des enjeux
préoccupants
En matière denvironnement, alors quun consensus se dégage dans la
communauté scientifique quant aux dommages causés à la planète par
les gaz à effet de serre, le gouvernement conservateur refuse
dappliquer les principes de Kyoto. Il privilégie et subventionne
plutôt lexploitation des sables bitumineux de lAlberta. Nous,
nous voulons léguer une planète en santé à nos enfants, en ce sens,
il faut développer des politiques qui favorisent les énergies
renouvelables et les programmes déconomie des énergies.
Bafouant les droits des femmes, le gouvernement conservateur sest
attelé à couper le financement de défense des droits des femmes et
de la recherche. En outre, avec son projet de loi C-484, il veut,
par la bande, recriminaliser lavortement.
Depuis déjà sept ans, le Canada est engagé, sous de faux prétextes,
dans une guerre injuste en Afghanistan, quil prolongera au moins
jusquen 2011. Des milliers de civils afghans et des dizaines de
soldats canadiens en payeront le prix sans que la démocratie soit
établie ou que les droits des femmes afghanes soient respectés. De
plus, alors que le financement alloué aux programmes sociaux et à
laide au développement international est insuffisant, les dépenses
militaires, elles, croissent à toute vitesse. Ce sont 490 milliards
de dollars qui y seront consacrés pour les 20 prochaines années.
Lautomne dernier, le Canada fut un des quatre pays sopposant à
ladoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones par
lAssemblée générale de lONU. Dailleurs, le comité des droits
humains de lONU a condamné le Canada à plusieurs reprises pour son
attitude à légard des populations autochtones, notamment en ce qui
concerne les droits humains et les inégalités en matière
déducation, de santé et de logement.
La culture, ça rapporte à tout le monde ; économiquement,
socialement et humainement. Mais pour ce faire, nous devons être
libres de créer, de nous exprimer. Disons oui à un gouvernement qui
investit en culture, qui sengage à la liberté de création et qui
nous permet de faire rêver.
Au lieu de profiter de la croissance économique des dernières
années pour combattre la pauvreté, le gouvernement conservateur a
continué de faire la sourde oreille aux recommandations répétées de
lONU lui demandant de considérer litinérance et les problèmes de
logements comme une urgence nationale et de réinvestir en logement
social.
Malgré les ravages causés à lemploi dans le secteur manufacturier,
au cours des dernières années, et conséquemment aux travailleuses
et aux travailleurs de ce secteur, le gouvernement refuse toujours
de mettre en place un programme daide aux travailleurs âgés.
Pendant ce temps, limpasse persiste quant à lutilisation des
surplus de la caisse dassurance emploi, qui sélèvent aujourdhui
à 57 milliards de dollars, alors que seulement 46 % des
travailleurs qui ont cotisé au régime peuvent y avoir accès. Le
gouvernement conservateur est allé jusquà utiliser la sanction
royale pour bloquer des améliorations dûment votées par une
majorité à la Chambre des communes.
Le gouvernement conservateur refuse de protéger les ressortissants
canadiens à létranger contre la peine de mort. Il laisse Omar
Khadr, un enfant-soldat, croupir dans la base étasunienne de
Guantanamo. Il se plie à la liste américaine de sécurité et renvoie
certains des personnes vers des pays où se pratique la torture, il
soumet des réfugiés à la pratique des certificats de sécurité.
« Nous voulons un gouvernement
qui soit sensible aux droits fondamentaux et aux besoins de sa
population, de déclarer les porte-parole de la coalition. Nous
voulons notamment une planète en santé, que la maternité demeure un
choix, que tous puissent vivre décemment, que les droits et
légalité des peuples autochtones soient respectés, que notre pays
soutienne la paix et le respect des droits et libertés. Finalement,
nous souhaitons que le gouvernement permette aux artistes de créer
de la richesse, dinnover et de participer au développement de la
société », de conclure les représentants de la coalition.
La grande marche se déroulera le dimanche 5 octobre. Le
rassemblement est prévu pour 12 h 30 au square Dorchester, à
langle de la rue Peel et du boulevard René-Lévesque. La marche
sera suivie dun spectacle et de déclarations engagées, Emmanuel
Bilodeau en assurera lanimation, alors que Richard Séguin, Mara
Tremblay, Vincent Vallières, Alexandre Désilets et Stéphane
Archambault y participeront comme artistes invités.
Voici la liste des groupes participant à lorganisation de cette
manifestation :
ATTAC-Québec ;
LAssociation québécoise de lutte contre la pollution
atmosphérique (AQLPA) ;
Coalition des TROC ;
Collectif échec à la guerre ;
CSQ ;
CSN ;
Conseil central du Montréal métropolitain CSN ;
Conseil national des chômeurs et chômeuses ;
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain ;
DAbord solidaires ;
LEntraide missionnaire ;
Fédération des femmes du Québec ;
FIQ ;
Front commun des personnes assistées sociales du Québec ;
FTQ ;
Front daction populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) ;
Greenpeace ;
Ligue des droits et libertés
LR des centres de femmes du Québec ;
Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi ;
Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du
Québec ;
Réseau québécois des groupes écologiques ;
Table régionale des organismes commautaires et bénévoles de la
Montérégie (TROC-M) ;
Table des regroupements provinciaux dorganismes communautaires
et bénévoles ;
Union des artistes.