Plus de transparence à la SAQ
25 février 2006
La décision de Québec de demander au
vérificateur général de se pencher sur le dossier de la SAQ est un
pas dans la bonne direction. Cependant, la FTQ aurait aimé que le
vérificateur ait un mandat plus large afin de faire la lumière sur
toutes les pratiques commerciales et administratives de la SAQ qui
soulèvent la controverse depuis quelques semaines.
Ne pas jeter le bébé avec leau du bain
Pour la FTQ, il est clair que plusieurs ajustements à la gestion et
à la transparence doivent être faits le plus rapidement possible
afin de rassurer la population.
Par ailleurs, le président de la FTQ, M. Henri Massé, lance un cri
dalarme face au lobby qui réclame la privatisation et qui semble
prendre une ampleur exagérée : «Tous les exemples de
privatisation dont nous disposons en Amérique du Nord,
particulièrement en Alberta, nous indiquent quil y a eu une
augmentation des prix, une diminution de la qualité des services,
une baisse de la sélection réellement disponible sur les tablettes
et une diminution des conditions de travail dans lindustrie.»
Pour la directrice québécoise du Syndicat canadien de la fonction
publique (SCFP) qui représente plus de 800 travailleurs à la SAQ,
madame Lucie Richard : «Il est faux de penser que les revenus de
lÉtat pourraient rester les mêmes. Et, à ce titre, lexemple de
lAlberta est éloquent, la province perd quelque 90 millions de
dollars par année dans cette aventure. Quel est le réel intérêt de
donner au privé une entreprise rentable pour la société québécoise?
Poser la question cest y répondre», de conclure madame
Richard.