«Le fait de confier à un tiers le pouvoir de trancher compromet le principe fondamental de la liberté de négociations»
12 décembre 2013
Le SCFP salue dans son ensemble le plan
daction de la ministre du Travail dAgnès Maltais sur le dossier
des régimes de retraite, mais le syndicat dénonce le fait quune
tierce partie va pouvoir imposer les conditions qui vont
sappliquer. Selon le plan de la ministre, la Commission des
relations du travail (CRT), assistée par le Régie des rentes,
pourra être saisie dun dossier et décréter un règlement.
«En gros, nous sommes satisfaits
que la ministre mette sur pied ces tables de travail, avec une
période de négociation et une autre de conciliation. Nous allons y
participer activement, mais le fait de confier à un tiers le
pouvoir de trancher compromet le principe fondamental de la liberté
de négociation», a déclaré Denis Bolduc, secrétaire général
du SCFP-Québec.
Le SCFP questionne aussi un autre aspect de ce plan. La ministre du
Travail a imposé certaines balises sur la façon dont les travaux
vont se dérouler. Une de ces notions est celle du partage égal du
risque. «Quest ce que ça veut
dire pour les nombreuses ententes déjà signées? Par exemple, chez
les cols bleus de la Ville de Montréal où le partage est de 4555.
Il faut toujours garder en tête que chaque régime de retraite est
unique. On ne veut pas de solution mur à mur. Cest à la table de
négociation que les questions de partage de risque sont discutées
en prenant en considération les différents aspects de la structure
dun régime de retraite», a spécifié Marc Ranger, directeur
adjoint du SCFP-Québec.
Le SCFP a fait de lenjeu des régimes de
retraite sa préoccupation première depuis près de deux ans.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP est présent
dans 10 secteurs dactivité, soit les affaires sociales, les
communications, léducation, les universités, lénergie, les
municipalités, les sociétés dÉtat et organismes publics, les
transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.