Perturbations sociales et économiques à travers la province
2 mai 2015
La lutte contre les politiques d’austérité du
gouvernement libéral, entamée en septembre dernier par le collectif
Refusons l’austérité, s’intensifie aujourd’hui à l’occasion de la
Fête internationale des travailleuses et des travailleurs. Des
centaines de manifestations s’organisent aux quatre coins de la
province. Des actions-surprises de perturbations économiques et
sociales ont débuté tôt ce matin et se poursuivront tout au long de
la journée dans plusieurs villes du Québec. Des piquets de grève ou
symboliques se tiendront également devant plusieurs établissements
et lieux de travail.Les porte-parole du collectif ont rencontré les médias ce matin à
Montréal afin de faire le point sur l’état de la mobilisation et de
lancer un message au gouvernement de Philippe Couillard.
«Nous sommes plus mobilisés et
plus déterminés que jamais à poursuivre la bataille pour un Québec
plus juste. Une société où la justice sociale passe notamment par
des services publics accessibles et de qualité et par de vraies
mesures afin d’aider les personnes en situation de pauvreté. Alors
qu’il n’a pas reçu le mandat de la population de démanteler l’État
québécois, ce gouvernement refuse tout dialogue social depuis son
arrivée au pouvoir. Il doit aujourd’hui entendre le message que la
population lui lance à la grandeur de la province».
syndical, des groupes de femmes, communautaires, étudiants et
environnementalistes, le collectif profite de cette journée du 1er
mai pour réitérer son opposition farouche au plan de démolition de
l’État social du Québec. «Ce
gouvernement, qui s’est fait élire par des promesses de
développement économique et de création d’emplois, est en train de
détruire le modèle québécois en réduisant l’État, en supprimant des
emplois et en faisant toujours le choix des mieux nantis au
détriment de la classe moyenne et des personnes en situation de
pauvreté».
Pour les porte-parole du collectif, la grande
réponse à l’appel à la mobilisation pour cette journée symbolique,
témoigne de la grogne populaire qui prend de l’ampleur au gré des
annonces gouvernementales de nouvelles coupes sous le prétexte de
l’atteinte de l’équilibre budgétaire. Des décisions prises
unilatéralement, sans aucun dialogue social et toujours sous la
lorgnette des dépenses. D’autres choix que l’austérité sont
possibles. Des choix d’équité et de solidarité qui passent
notamment par une révision du régime fiscal qui assure un
financement adéquat des services publics et des programmes sociaux
et la mise en place d’une consultation populaire afin de définir
collectivement les finalités de l’État québécois.