Hydro-Québec laisse tomber la région au profit de Montréal et Québec
8 novembre 2010
La décision dHydro-Québec de centraliser son
service à la clientèle affaires à Montréal et Québec est
unanimement contestée dans la région. Aujourdhui, à linitiative
du SCFP, plusieurs acteurs régionaux ont dénoncé publiquement cette
perte demplois. À Rimouski, huit employés seront touchés par cette
centralisation. «Hydro-Québec les
oblige à se relocaliser et se réserve même le droit de les
déménager sils ne trouvent pas un poste dans une autre fonction
dans un délai jugé raisonnable !», souligne Yanick Proulx,
conseiller au SCFP.
En plus de limpact sur léconomie locale, on
dénonce également la perte de qualité du service de proximité.
«Ici, les employés de ce service
connaissent les entreprises avec qui ils font affaire »,
rappelle Serge Roy, président régional du Syndicat des employé-e-s
de techniques professionnelles et de bureau. «On connaît la réalité locale, lexistence du
travail saisonnier, etc. Ce contact privilégié va disparaître avec
le rapatriement de ces tâches à Montréal et Québec». En
tout, sept bureaux régionaux fermeront leurs portes.
Le syndicat sinterroge sur les véritables motifs de cette
centralisation. «Dans la lettre
annonçant la nouvelle, Hydro affirme vouloir atteindre les
standards de lindustrie et augmenter lefficience de ses
activités. Hors, ce type de travail peut être réalisé nimporte où,
à laide dun téléphone et dune connexion internet. Pourquoi ne
pas les laisser là où ils sont ? Ça ressemble à des caprices de
gestionnaires qui trouvaient trop compliqué de faire de la gestion
multi-sites
Le pire cest quon siphonne des régions pendant quon
nous demande de travailler au développement économique de notre
territoire et à lhabitation dynamique de nos régions. Cest à ny
rien comprendre», déplore Yanick Proulx.
Mais le milieu se mobilise. En plus du préfet de la MRC, de la
Coalition Urgence Rurale, du député de Rimouski et du Conseil
régional de la FTQ, la municipalité de Rimouski a, elle aussi,
entrepris des démarches auprès dHydro-Québec afin de maintenir ces
emplois ici.
En terminant, le SCFP interpelle la ministre des Ressources
naturelles, Nathalie Normandeau et lui demande de sengager, dans
les plus brefs délais, à sauver le service à la clientèle affaires
à Rimouski. «Cest une décision
qui na pas dallure! Il faut que la ministre simplique pour
maintenir chez nous un service apprécié et de bons emplois qui
contribuent significativement à léconomie locale», de
conclure Serge Roy.