De la visite chez les députés
13 décembre 2004
Des dizaines de militants et militantes du
SCFP ont rendu visite à leurs députés cet avant-midi. Les syndiqués
souhaitaient ainsi leur faire part de leurs craintes face aux
partenariats public-privé (PPP) que propose le gouvernement
Charest. Pour le SCFP, les citoyens doivent se méfier des PPP, car
ceux-ci font miroiter de miraculeux investissements qui viendraient
financer les services publics. En fait, le plus grand syndicat au
Canada constate, depuis des années déjà, que les projets en PPP
coûtent plus chers, imposent souvent de nouveaux tarifs aux
usagers, réduisent la qualité des services, font perdre des emplois
et créent une dette cachée pour les générations futures. «Pour
nous, PPP égale plans pernicieux de privatisation. Charest cherche
toujours à vendre nos services publics», affirme Marcel Girard,
président du Conseil des affaires sociales du SCFP.
Malgré les nombreuses critiques entendues en
commission parlementaire, le gouvernement Charest a maintenu son
projet de loi 61, qui crée l’Agence des PPP. Il a notamment refusé
de tenir compte du grave problème de transparence qu’ils posent :
les contrats entre les organismes gouvernementaux et les
multinationales étant toujours du domaine privé, ils restent à
l’abri des regards du public, du Vérificateur général ou du
Protecteur du citoyen.
Le « Bâillon II »
Après les visites, les syndiqués ont rejoint les manifestations
organisées à Montréal et à Québec par le Réseau Vigilance.
Accompagnés par des militants de toutes les centrales syndicales et
de plusieurs groupes communautaires, ils ont dénoncé l’attitude
autoritaire et arrogante du gouvernement Charest qui, pour une
deuxième année consécutive, impose le bâillon à l’Assemblée
nationale. «Ce n’est plus un accident de parcours, c’est devenu
une façon de faire de ce gouvernement. Charest et sa bande
méprisent nos institutions démocratiques, les droits de
l’opposition et profitent de chaque fin de session pour faire
adopter en vitesse ses pires projets de loi», s’insurge Claude
Bélanger, président du Conseil provincial du soutien scolaire du
SCFP. «Mais il ne pourra pas continuer à appauvrir le monde et
imposer ses plans de démantèlement de nos services publics. La
mobilisation se poursuit. On va maintenir la pression!», de
conclure le président du CPSS.