Pas question de privatiser la collecte des ordures ménagères
20 janvier 2010
Les cols bleus à lemploi de la Ville de
Québec nentendent pas rester les bras croisés devant la
privatisation de la collecte des ordures ménagères que la Ville de
Québec a déjà annoncée. Dès aujourdhui, le syndicat des employés
manuels entreprend une campagne médiatique en diffusant,
sur les ondes de plusieurs radios de Québec, une publicité de
trente secondes. La pub dénonce la privatisation à 100% de la
collecte des ordures ménagères que ladministration Labeaume entend
appliquer à compter du premier avril.
Rappelons brièvement les faits. Sur le
territoire de lancienne ville de Québec (davant les fusions), la
collecte des ordures ménagères est assurée par les cols bleus
syndiqués. Ailleurs, elle lest par le privé. En 2009,
ladministration Labeaume a décidé de retirer aux cols bleus la
collecte pour lenvoyer à la firme Gaudreau Environnement. Pour les
employés manuels, une cinquantaine demplois sont en jeu. Mais
cest la population qui, en fin de compte, fera les frais de cette
décision.
Le président du syndicat des employés manuels (SCFP 1638), Jean
Lachance, explique. «Par cette
campagne dans les médias, nous voulons et nous tenons à informer la
population des conséquences de cette décision. Lorsque la Ville va
sêtre départie de sa machinerie et de ses employés, elle ne pourra
plus dire aux entrepreneurs privés que sils sont trop chers, elle
va le faire en régie. Un coup que les entrepreneurs vont savoir que
la Ville na plus déquipement ni demployés pour ramasser les
ordures, vous allez voir que les prix vont se mettre à monter. Et,
cest toute la population de Québec qui va faire les frais de cette
décision aberrante.»
Pour Denis Plante, conseiller syndical auprès des cols bleus, la
convention collective signée avec la Ville ne permet justement pas
cette privatisation. «La
convention collective est très claire. La Ville ne peut pas
privatiser la collecte des ordures que nous assumons présentement
dans lancienne ville de Québec.» Il précise que
«le 8 février sera une date
importante. Cest à ce moment que nous serons entendus par un
arbitre de façon à ce que sa décision soit connue avant le premier
avril, date de la privatisation annoncée.»
Un train en cache parfois un autre. Lactuel bras-de-fer qui oppose
les cols bleus et la Ville pourrait avoir de lourdes conséquences.
De façon générale, cest toute la question de la privatisation des
services municipaux qui est en cause ici.
Aussi dans un contexte où, comme nous lont rapporté les médias
lan dernier, loctroi douteux de nombreux contrats à des
entreprises privées a indigné la population, le débat qui samorce
à Québec est à suivre de près.