Pas de PPP dans le transport en commun à Montréal
3 mai 2005
Pour la première fois, le président de la STM,
Claude Dauphin, a publiquement écarté le recours aux partenariats
public-privé pour le transport en commun de la métropole. Interrogé
par le syndicat des chauffeurs d’autobus, opérateurs de métro et
employés des services connexes, et le syndicat des employés de
bureau, il a effectué cette mise au point lors de la séance
publique du Conseil d’administration de la STM. Cette prise de
position semble donc sceller le sort des PPP dans ce secteur pour
la région montréalaise.
Évidemment, il s’agit d’une nouvelle qui a réjoui les représentants
syndicaux. «Depuis des mois, nous étions en campagne pour
informer la population et faire comprendre aux décideurs qu’il n’y
a rien à gagner avec les PPP. Aujourd’hui, nous sommes rassurés: le
président de la STM insiste sur la nécessité d’investissements
publics et entend améliorer la qualité du service. C’est une belle
victoire pour les travailleurs, les usagers et les contribuables
qui auraient été floués par des projets en PPP», affirme Claude
Benoît, président du Syndicat des chauffeurs et des opérateurs de
métro, affilié au SCFP.
Ce rejet des PPP par la STM fait suite à la
décision prise au début d’avril par le ministre des Transports,
Michel Després, de ne pas imposer ces fameux partenariats aux
sociétés de transport. «Espérons maintenant que les autres
sociétés suivront l’exemple de la STM et ne se laisseront pas
séduire par les mirages des PPP», conclut Claude Benoît.