PAS D’AUTOBUS POUR LA RENTRÉE
3 septembre 2002
Rentrée difficile à Sherbrooke en ce début de septembre, les
chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Sherbrooke (STS)
sont en grève. Outre le transport adapté qui est assuré, il n’y a
donc plus de service de transport en commun à Sherbrooke.
Le contrat de travail des chauffeurs d’autobus est échu depuis le
28 février 2002 et les parties sont en négociation depuis quatre
mois. Le 11 juin dernier, c’est à l’unanimité que les chauffeurs
d’autobus confiaient à leur exécutif syndical le mandat
d’entreprendre des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la
grève.
À Sherbrooke, un chauffeur d’autobus reçoit présentement une
rémunération fixe de 18,35$ l’heure, peu importe l’ancienneté. Le
comité d’équité salariale formé par la STS a conclu que le salaire
du chauffeur devrait se situer autour de 22$ l’heure. Quand on
compare la STS avec les autres sociétés de transport ailleurs au
Québec, il ressort que les salaires des chauffeurs sherbrookois
sont en retard sur les autres.
À Sherbrooke, la Ville investit peu dans son service de transport
en commun. La part municipale du budget de la STS n’est que de 26%,
loin derrière les 35 % de Longueuil, les 42% de Québec ou les 53%
de Laval, toutes des villes qui fournissent à leurs citoyens un
service de transport en commun. C’est dans ce contexte que les
chauffeurs de la STS réclament la parité avec les autres chauffeurs
du transport urbain, ailleurs au Québec et affirment que,
actuellement, ils font les frais du sous-financement de la STS par
la Ville.
La pomme de discorde entre la STS et les chauffeurs d’autobus
touche plusieurs points. Parmi ceux-ci, on retrouve la question des
pauses-café et pauses-repas, l’amplitude des journées de travail,
la question salariale, la reconnaissance des années accumulées au
transport adapté ou scolaire, la sous-traitance, le transport par
navette aux différents points de travail, ainsi que les demandes
patronales sur l’introduction de chauffeurs à temps partiel. Cette
dernière question a d’ailleurs fait l’objet de deux négociations
précédentes, dont la dernière marquée elle aussi par une
grève.