Ouverture du XXe congrès du CPSM
9 mai 2006
Les militants et militantes du secteur
municipal ont débuté leurs travaux aujourdhui. Et le moins quon
puisse dire, cest que la journée a été profitable. Après les
traditionnels mots de bienvenue, les délégations ont entendu
plusieurs conférenciers fort intéressants.
Tout dabord, Patrice Jalette, professeur à lÉcole de relations
industrielles de lUniversité de Montréal a exposé les défis
relatifs à la sous-traitance et la privatisation dans le monde
municipal. Il a souligné comment ces tendances représentaient une
extension de la sphère de la propriété privée dans le domaine
public. De plus, il a plaidé en faveur de nouvelles stratégies
syndicales pour dépasser le rapport de force classique basé sur les
moyens de pression. En ce sens, les syndicats peuvent mobiliser
tant des ressources internes quexternes pour appliquer des voies
alternatives, avoir une vision globale à long terme, ce qui accroît
la capacité stratégique à mener ces combats. Et ils sont nombreux
puisque selon lEnquête sur la prestation des services municipaux
au Canada, le tiers de ces services offerts au Québec en 2004
létaient par des firmes privées.
Par la suite, les congressistes ont accueilli
Louise Paquette, du groupe DAbord Solidaires, qui organise pour
les première fois cette année le Forum national sur la démocratie
municipale, qui se tiendra au début du mois de juin. Cet événement
sera un lieu de réflexion et déchanges, notamment sur les
possibilités daccroître la démocratie participative dans nos
villes et sur les moyens pour améliorer la démocratie
représentative telle que nous la connaissons.
Le congrès a également reçu Raymond Arseneault, consultant en
relations de travail, qui est venu rappeler limportance de
lalphabétisation sur les lieux de travail et de la nécessité de
mettre sur pied des programmes de formation de base pour les
travailleurs et les travailleuses. À ce titre, un programme
dalphabétisation piloté par le SCFP existe déjà et est disponible
pour nos syndicats locaux.
Enfin, Charles Paradis, coordonnateur de notre secteur
hydroélectrique, a fait une brève présentation de la campagne du
SCFP en faveur de la nationalisation de lénergie éolienne au
Québec. Rappelons que le gouvernement Charest a décidé de céder aux
entreprises privées, souvent étrangères, le soin de produire
lélectricité avec les parcs déoliennes, ce qui représente des
pertes majeures pour les Québécois, tant en ce qui concerne les
revenus que le développement de cette expertise davenir.