ON FOURBIT SES ARMES DANS LES AFFAIRES SOCIALES
5 février 2004
Quelque 250 personnes ont participé au Conseil général du secteur
des affaires sociales, hier et aujourd’hui (jeudi), qui s’est tenu
dans un hôtel de Québec. C’est à l’unanimité que, jeudi matin, les
délégations présentes ont approuvé le plan d’action qui leur a été
soumis et qui envisage même le recours à la grève générale.
Conformément à ce plan, une série de votes auront lieu dans les
syndicats locaux d’ici à la mi-mars.
«Même si présentement le gouvernement fait semblant d’être plus
à l’écoute, sondages obligent, nos membres ne sont pas dupes de la
manuvre, analyse Marcel Girard, président du Conseil
provincial des Affaires sociales (secteur de la santé du SCFP) qui
regroupe 20,000 salariés. Les lois adoptées sous le bâillon en
décembre continuent de s’appliquer et tant nos membres que la
population en subiront les conséquences. La grogne est palpable et
nos membres réclament des moyens d’action musclés. C’est le message
que nous allons relayer aux instances de la FTQ dans les semaines à
venir», a-t-il ajouté.
Même son de cloche du côté de Raymond Forget, président du SQEES,
pour qui la bataille amorcée à l’automne doit se poursuivre.
«Même si nous ne pouvons obtenir le rappel des lois adoptées en
décembre, nous pouvons toutefois développer de larges mouvements de
solidarité pour en contrecarrer les effets. C’est de cela que nous
allons discuter le 11 février et tous les moyens d’action sont sur
la table», a-t-il déclaré. Le 11 février, le Syndicat québécois
des employés et employées de services (SQEES 298-FTQ) réunira à son
tour ses délégués pour discuter d’un plan d’action similaire en
prévision de la réunion du Conseil consultatif de toute la FTQ qui
aura lieu le 25 février prochain.
D’autre part, pour contrer un des effets de la loi 30 qui a
décentralisé les négociations du secteur public, les syndicats FTQ
dans la santé envisagent un dépôt unique de leurs revendications
lors des négociations locales.