On adopte le plan d’action proposé par les centrales syndicales québécoises à la conférence internationale sur les droits humains des LGBT
28 juillet 2006
Les trois plus grandes organisations
syndicales du Québec, la CSN, la CSQ et la FTQ, de même que le
Congrès du travail du Canada (CTC), se réjouissent de l’adoption,
par les participants à la troisième conférence internationale
Workers Out, d’un plan d’action pour favoriser dans tous les
syndicats du monde l’appropriation des dossiers des droits des
lesbiennes, des gais, des bisexuels et des transgenres (LGBT) dans
les milieux de travail et dans la société en général.
Rappelons que la troisième conférence
Workers Out se déroule dans le cadre de la Conférence
internationale sur les droits humains des LGBT qui prendra fin
demain au Palais des congrès de Montréal.
La conférence Workers OutFaire la différence , organisée par
la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des
syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ) et le Congrès du travail du Canada
(CTC), visait l’adoption d’un plan stratégique international pour
accroître la mobilisation et ainsi faire avancer les dossiers LGBT
au sein des syndicats d’ici et d’ailleurs. L’objectif ultime
poursuivi est de mettre fin à la discrimination fondée sur
l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Un plan stratégique international
Pour y parvenir, les participants (il y a environ 225 représentants
d’organisations syndicales inscrits spécifiquement à Workers
Out et il y en 1700 à la grande conférence) ont donc adopté un
plan stratégique constitué des grandes actions suivantes proposées
par les centrales syndicales québécoises et le CTC:
– la promotion de l’éducation aux droits syndicaux et aux droits
humains afin de permettre une prise de conscience des problèmes
posés par la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle,
l’identité de genre et la diversité sexuelle ;
– la reconnaissance par les organisations syndicales des droits des
LGBT et de la lutte contre l’homophobie en tant qu’enjeu de premier
plan ;
– la mise sur pied de comités de défense des droits des LGBT au
sein de chacune des organisations syndicales, qu’elles soient
locales, nationales ou internationales ;
– la négociation de clauses bannissant toute forme de
discrimination en raison de l’orientation sexuelle, de l’identité
de genre et de la diversité sexuelle, en s’assurant d’inclure les
enjeux LGBT dans le contenu des négociations collectives, notamment
la reconnaissance des conjoints de même sexe.
Il faut noter que les organisations syndicales internationales que
sont l’OIT (Organisation internationale du travail), la CISL
(Confédération internationale des syndicats libres) et l’IE
(Internationale de l’Education) seront informées de ce plan
d’action pour qu’elles puissent contribuer à sa mise en
application.
Un pas de plus pour la défense des droits de l’homme
La CSN, la CSQ, la FTQ et le CTC sont convaincus que l’adoption de
ce plan d’action international contribuera à faire avancer la cause
de la défense des droits de l’homme pour toutes les personnes
membres de la communauté internationale LGBT. Les organisations
syndicales rappellent que bien que les droits de la communauté LGBT
soient reconnus au Québec et au Canada, la situation n’est
malheureusement pas la même dans l’ensemble des pays du monde.
Les grandes organisations syndicales québécoises, de même que le
CTC, sont fières que l’expérience vécue au Québec et au Canada pour
la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles puisse
maintenant inspirer et guider l’action des militantes et militants
homosexuels d’autres pays qui souhaitent obtenir une telle
reconnaissance.