«Nous sommes soulagés et ravis que la Cour Suprême redonne tout son sens au droit de grève»
30 janvier 2015
Le président, le secrétaire général, ainsi que
l’ensemble des syndicats affiliés à la FTQ se réjouissent de la
décision de la Cour Suprême de réaffirmer le droit de grève comme
droit fondamental, à l’issue de l’affaire qui opposait la
Fédération du travail de la Saskatchewan et le gouvernement de
cette province.
«Cette décision est historique,
parce qu’elle vient rétablir un équilibre dans le rapport de force
entre les employés du secteur public et leur employeur, alors que
celui-ci s’était nettement détérioré en raison des interventions
des gouvernements», explique Daniel Boyer, président de la
FTQ, au sujet du droit de grève des travailleuses et travailleurs
du secteur public.
«Cette
décision majeure vient changer l’état du droit actuel en matière de
droit de grève, elle vient réaffirmer que le droit de grève est lié
directement au droit d’association et, donc, aux droits que la
Charte des droits et libertés nous permet d’exercer en tant que
personnes», ajoute Serge Cadieux, secrétaire général de la
FTQ. La centrale considère ce jugement comme un tournant historique
qui était devenu nécessaire depuis que ce même tribunal avait, à la
fin des années 1980, mis sérieusement à mal l’équilibre du rapport
de force sur lequel repose l’ensemble de l’édifice des relations de
travail au Canada et au Québec.
«Ce jugement arrive à point puisque le gouvernement du Québec vient
d’engager des négociations avec plus de 500,000 employés du secteur
public québécois», indique Daniel Boyer. «Mais je tiens à rappeler qu’au Québec, près
de 98% des négociations collectives se règlent chaque année sans
aucun conflit, et aussi que cette décision ne change en rien notre
engagement quotidien en faveur de la santé et de la sécurité du
public au cours des conflits de travail», ajoute-t-il.
«Les grèves ne sont jamais qu’un dernier recours qui est rarement
exercé. Ce que la majorité des travailleurs et travailleuses
souhaitent, ce seront toujours des règlements négociés de bonne
foi», conclut M. Cadieux.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente
plus de 600,000 travailleurs et travailleuses.