Nous ne les oublions pas
28 avril 2009
Depuis zéro heure une minute aujourdhui
mardi, des militants syndicaux tiennent une vigile devant le
parlement, à Québec. Le but de cette vigile en ce 28 avril:
rappeler à notre mémoire les victimes d’accidents du travail qui
ont perd la vie ou qui ont été blessés au travail. Cette journée de
commémoration a été créée en 1984 par le SCFP. Vingt-cinq ans plus
tard, cette journée de deuil est soulignée dans plusieurs pays.
En 2008, au Québec, 195 personnes sont mortes
à cause de leur travail. À l’échelle canadienne, les données (non
officielles) pour 2008 laissent entrevoir quelque 1008 décès. En
2007, 1055 personnes avaient perdu la vie au travail au Canada. La
situation va en s’aggravant. Par comparaison, en 1998, on
dénombrait 809 morts au travail.
Un devoir de mémoire
«Nous avons un devoir de mémoire
et ce que l’on souhaite c’est de mettre fin à cette hécatombe en
donnant accès aux outils de prévention. Il est
inacceptable,qu’encore aujourd’hui, 87% des personnes en emploi
n’ont pas accès à ces outils de prévention», a déclaré le
président de la FTQ, Michel Arsenault.
Des outils pour changer les
choses
Les outils de prévention existent et sont déjà prévus à la
Loi sur la santé et la sécurité
du travail adoptée il y a 30 ans. Il n’en tient qu’au
gouvernement de passer à l’action et d’adopter les décrets.
«En 2007, 132 107 personnes ont
subi des blessures dans le cadre de leur travail, c’est
pratiquement un travailleur sur 23, ça n’a aucun sens. Les comités
de santé et sécurité au travail, les représentants à la prévention
et les programmes de prévention peuvent diminuer le nombre de
personnes victimes d’accidents de travail.
«Le gouvernement a déjà fait un pas dans la bonne direction en
haussant le montant des amendes imposées aux entrepreneurs
négligents et en augmentant les indemnités aux héritiers en cas de
décès. Québec ne doit pas s’arrêter à mi-chemin et doit faire en
sorte que les hommes et les femmes qui, au matin, quittent leur
conjoint et leurs enfants pour aller travailler, puissent prendre
le repas en famille le soir venu», a ajouté Michel
Arsenault.
Le secteur de la construction doit faire l’objet d’une attention
particulière. «Il y a quelque
chose d’indécent dans le fait que, bon an mal an, 20 à 60
travailleurs de la construction se fassent tuer en pratiquant leur
métier. Les travailleurs de la construction ne représentent que 5%
de la main-d’oeuvre du Québec, mais ils sont victimes de 26% des
décès accidentels,c’est scandaleux», a conclu le président
de la FTQ.