Nos membres du secteur universitaire plaident leur cause
12 mars 2004
Depuis le 17 février, ont lieu les auditions de la Commission
parlementaire sur la qualité, l’accessibilité et le financement des
universités. Le SCFP a présenté un mémoire à la Commission
parlementaire le jeudi 10 mars.
Il est important de préciser que le secteur universitaire du SCFP
regroupe 13 syndicats de personnel de soutien, le syndicat des
chargés de cours de l’Université du Québec à Trois-Rivières et le
syndicat des chargés d’encadrement de la Télé-université. Il
représente ainsi plus de 8000 membres appartenant à différentes
catégories de personnel soit les groupes métier, bureau, technique,
professionnel, chargés de cours et chargés d’encadrement.
En résumé, le mémoire est composé de deux parties. Dans la première
partie qui s’intitule Des missions et des réalités, il rappelle la
mission des universités, les objectifs de formation universitaire
qu’elles se doivent d’atteindre et nous précisons en quoi devraient
consister les activités liées à l’enseignement, à la recherche et
aux services à la collectivité. C’est la raison pour laquelle cette
partie porte le titre Des missions et des réalités, car la réalité
ne correspond pas toujours aux principes. À titre d’exemple,
l’excessive valorisation de la recherche subventionnée au détriment
de l’enseignement et les conséquences de cette dévalorisation sur
les conditions d’exercice des chargés de cours et du personnel de
soutien sont des problématiques que nous avons mis en lumière. Les
mauvaises conditions de travail des chargés de cours ainsi que la
réduction des effectifs du personnel de soutien révèlent que les
administrateurs accordent peu d’importance à l’encadrement dont les
étudiants ont besoin pour poursuivre leurs études. Il nous est
apparu essentiel de rappeler les principes sur lesquels repose
l’excellence de la formation universitaire, principes trop souvent
mis de côté au nom de la rentabilité.
Quant à la deuxième partie intitulée Des missions et des
ressources: à la croisée des chemins, elle porte sur les problèmes
de sous-financement des universités. Même si nous croyons important
de rappeler la mission première des universités, nous sommes
parfaitement conscients qu’il est impossible d’y parvenir sans
l’ajout de ressources appropriées. Par conséquent, nous demandons
au gouvernement un réinvestissement majeur dans les universités qui
sont un bien public et qui doivent le demeurer. À cet égard, il est
important que tous les acteurs de la société contribuent et fassent
leur juste part. Dans cette perspective, nous estimons que les
entreprises privées qui bénéficient largement de la formation
universitaire devraient en conséquence apporter une plus large
contribution.