Nos libertés civiles tirent-elles à leur fin?
13 février 2007
Il y a cinq ans, le gouvernement Chrétien
adoptait la Loi antiterroriste, une réaction futile aux attaques
perpétrées contre le World Trade Center trois mois plus tôt. La
législation a eu pour effet de rendre floue la définition de
«terrorisme», de restreindre les libertés civiles et dinvestir le
procureur général de nouveaux pouvoirs. Par ailleurs, cette loi a
très peu contribué à rendre notre pays plus sécuritaire.
Deux des plus extraordinaires dispositions de cette loi étaient
assujetties à une clause dextinction. Elles deviennent ainsi
nulles et non avenues après une période de cinq ans à moins dêtre
reconduites à la suite dun vote des parlementaires. Les
dispositions en question la garde à vue et la procédure
d’instruction permettent larrestation dune personne sans mandat
et les témoignages forcés, deux pratiques qui vont carrément à
lencontre des valeurs canadiennes en matière juridique.
Le gouvernement Harper a déposé une motion en
chambre visant à reconduire ces dispositions extraordinaires de la
Loi antiterroriste. Le vote se tiendra le mardi 13 février 2007.
«Le SCFP sétait opposé vivement à cette législation au moment
de son adoption il y a cinq ans», de déclarer le président
national, Paul Moist, en référence aux inquiétudes que nous avions
soumises au Comité permanent de la justice et des droits de la
personne en novembre 2001. «Nous demandons à notre gouvernement
de voter lucidement et en tenant compte de la démocratie. Cette loi
porte atteinte aux droits de tous les membres de la population
canadienne et ne doit donc pas être reconduite.»
Il y a quelques jours le SCFP a incité ses membres à communiquer
avec leur député pour demander de voter contre la reconduite des
dispositions en question.