Non à la privatisation
14 septembre 2004
La force des collectivités dépend d’une
réforme de la santé innovatrice. La privatisation et la course aux
profits ne peuvent que nuire au système, affirme le plus grand
syndicat du Canada, au moment où se déroule la rencontre des
premiers ministres sur la santé.
Citant des études sur les répercussions de la privatisation au
Canada et ailleurs, le président national du SCFP, Paul Moist, a
soutenu que les soins de santé privés à but lucratif coûtent plus
cher, sont de moindre qualité et ne contribuent pas à réduire les
listes d’attente dans le système public. Le SCFP a relevé plus de
90 projets de privatisation majeurs depuis janvier 2003.
«Parce qu’ils sont aux premières lignes, les membres du SCFP
savent à quel point la privatisation est néfaste pour le système
public de santé, a précisé Paul Moist. Les pertes d’emplois,
la réduction du financement et la sous-traitance affaiblissent le
système public et, loin de régler les problèmes, contribuent à en
créer d’autres.»
«Les superbactéries dans les hôpitaux, la
diminution du niveau des soins, les impôts qui sont détournés vers
les coffres des entreprises privées et d’autres conséquences
néfastes sont le coût réel de la privatisation», a ajouté le
président du SCFP.
Le premier ministre fédéral, les premiers ministres provinciaux et
les leaders des territoires ne doivent pas oublier que l’intérêt
public ne sera protégé que dans la mesure où les soins de santé
demeureront un service public de qualité, selon le
secrétaire-trésorier national du SCFP, Claude Généreux.
«Pas un seul sou des impôts des contribuables ne doit aller aux
profits privés, a souligné Claude Généreux. Toute entente
visant à réparer le système public «pour une génération» doit
rejeter les services de santé à but lucratif.»
«Nous attendons de voir qui, à cette réunion, aura le courage de
defender les soins de santé publics, a précisé Claude Généreux.
Vous pouvez être certains que le SCFP agira. Y a-t-il un premier
ministre qui écoute la population canadienne et qui nous appuiera?»
«On ne peut pas assurer la force des collectivités en
privatisant l’un de nos droits les plus fondamentaux, le droit à
des soins de santé publics, a plaidé Paul Moist. La
privatisation est une fausse solution, proposée par des entreprises
cupides à une population préoccupée par la quête des vraies
réponses.»
Le SCFP représente 140,000 travailleuses et travailleurs du secteur
de la santé qui jouent un rôle crucial dans la prestation de soins
de santé publics de qualité à la population canadienne. Avec plus
de 500,000 membres, le SCFP lutte pour les services publics et pour
des collectivités fortes partout au Canada.