Le Syndicat des fonctionnaires municipaux de
Montréal se dit favorable à la tenue d’un débat public afin de
revoir la structure électorale de la Ville de Montréal et trouve
que la proposition arrive juste au bon moment. Alors que
l’administration Tremblay – Appelbaum met de l’avant un ixième plan
de restriction budgétaire afin d’éviter un éventuel déficit, les
cols blancs sont d’avis qu’il est plus que temps d’amorcer une
réflexion sérieuse sur un problème qui fait consensus auprès des
citoyens, de la Chambre de commerce de Montréal et de l’opposition
officielle, pour ne nommer que ceux-là.

«Les problèmes financiers de
Montréal ne sont pas nés de la fusion municipale comme on tente de
le faire croire, mais bien des défusions qui ont suivi et qui se
sont soldées, à Montréal, par un empilage de réformes», a
précisé Monique Côté, présidente du syndicat. «Certains ont intérêt à déformer l’histoire.
Mais les faits démontrent que ce soit à Québec ou à Hull, que l’on
prenne le cas de la ville de Toronto ou même celui de New York, peu
importe, il n’y a qu’à Montréal que l’on connaisse une
représentativité politique d’une telle ampleur. Il y a trop d’élus
municipaux et le résultat se fait sentir sur la désorganisation qui
règne à Montréal, sur la lourdeur administrative et sur le coût
financier que cela représente», poursuit-elle. «Il faut cesser de porter des œillères et
envisager objectivement la nécessité de revoir la structure
politique afin de favoriser les intérêts des Montréalais», a
déclaré Monique Côté.