Négocier pour les uns, imposer pour les autres: une stratégie pour le moins démobilisante
16 avril 2020
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et les syndicats affiliés qu’elle représente dans le secteur public invitent le gouvernement à négocier les primes COVID-19 des travailleuses et travailleurs qui mettent leur sécurité et leur santé en danger pour prendre soin de la population et des personnes âgées en particulier.
Les travailleurs et travailleuses représentés par la FTQ applaudissent l’arrivée sur le terrain de nouveaux bras, qu’ils soient médecins spécialistes ou non. Cependant, ils sont outrés et insultés du fait que le gouvernement ait rapidement et sans hésiter négocié et accordé une rémunération de 2500$ par jour à ces derniers. Les autres membres du personnel de la santé n’ont pas eu droit au même traitement. C’est en imposant, par arrêté ministériel et sans aucune négociation, que le gouvernement a statué des primes de 4 et de 8% pour les travailleurs et travailleuses qui sont bien souvent les plus bas salariés du secteur public.
«J’espère que le gouvernement n’est pas étonné que nos travailleurs et travailleuses soient en maudit. Comme stratégie de démobilisation, on ne fait pas mieux», déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
«Pour la FTQ, il est urgent de s’asseoir, de négocier et de bonifier les primes COVID-19 afin que les travailleurs et travailleuses de première ligne restent mobilisés et volontaires pour prendre soin de nos personnes âgées, bien souvent dans la crainte de contaminer leur famille, leurs enfants. Des centaines de travailleurs et travailleuses sont sur le carreau, épuisés, luttant contre le coronavirus ou sont en quarantaine. Le sacrifice de tous ces travailleurs et travailleuses doit être reconnu», ajoute Daniel Boyer.
«Monsieur le premier ministre, nos équipes de négociation sont prêtes à travailler jour et nuit afin de trouver un terrain d’entente. C’est une main tendue que nous vous offrons», conclut le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.