Des négociations au point mort avec les cols blancs et cols bleus
22 juin 2016
Rien ne va plus dans les négociations entre la Ville de Rosemère et ses 35 employés cols blancs et 29 employés cols bleus. Au terme de dix dépôts de propositions syndicales, le syndicat des employés constate un blocage dans le renouvellement de la convention collective, échue depuis le 31 décembre 2014. Les représentants syndicaux déplorent un manque de bonne volonté évident de la part des représentants de la Ville.
«Depuis le début des négociations, nous avons multiplié les offres et les pistes de solution. Nos offres ne sont pas seulement rejetées, elles ne sont même pas prises au sérieux. De son côté, l’employeur n’a procédé qu’à un seul dépôt de propositions. C’est une négociation excessivement idéologique et non pas économique», selon Mario Lamontagne, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
«Le passage de la loi 15 sur les régimes de retraite coûte 3% de plus par année aux employés, en plus des réductions aux bénéfices du régime de retraite. La Ville refuse de reconnaître ses économies récurrentes de 100,000$ par année qui découlent de la loi 15, et ça n’inclut pas le partage 50-50 des coûts du régime et le partage des déficits», a expliqué Karine Paquette, présidente de la section locale 4756 du SCFP, qui représente les employés cols blancs et cols bleus de Rosemère.
Le syndicat déplore également que la Ville refuse de reconnaître que les employés avaient renoncé à neuf jours de congé de maladie en échange d’une assurance salaire assumée à 100% par l’employeur.
«Sur la question des assurances collectives, nous en sommes à trois dépôts de pistes de solutions, toujours rejetées du revers de la main. Pour la représenter, la Ville a mandaté un avocat inflexible et à l’attitude méprisante avec qui il est maintenant pratiquement impossible de négocier», a déploré Karine Paquette.
Une rencontre de conciliation entre les parties était d’ailleurs prévue le 21 juin mais a dû être annulée, faute de mandat du côté des représentants patronaux.
Comptant plus de 110,000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70% de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit 31,600 membres.