Négociations du secteur public − «Nous sommes au bord d’une rupture de service… Québec doit bouger!»
21 octobre 2020
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’inquiète de l’état des négociations et des services publics, particulièrement en santé et en éducation. «Le point de rupture approche, les travailleuses et travailleurs sont épuisés, au bout du rouleau. La pénurie de personnel, le manque de reconnaissance, des négociations qui piétinent… le gouvernement doit entendre le message, la situation est critique. Le temps est venu de se mobiliser», déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Pourtant, la FTQ a fait des efforts pour faire aboutir cette négociation. Elle a répondu rapidement à la demande du premier ministre François Legault d’accélérer les discussions en mars dernier au tout début de la pandémie. Le 22 juillet, elle a ciblé ses priorités et fait un nouveau dépôt global révisé avec la ferme volonté de provoquer un déblocage à la table de négociation.
«Les propositions déposées visent à stabiliser les réseaux de la santé et de l’éducation, et améliorer la rétention et l’attraction du personnel tout en permettant de bonifier la rémunération. Le cadre financier présenté répond précisément aux objectifs du gouvernement. L’objectif était de régler avant l’inévitable deuxième vague et la rentrée scolaire afin de soulager le réseau de la santé. Malheureusement, il ne se passe rien à la table de négociation. Nos négociateurs se font répondre constamment par leur vis-à-vis qu’ils n’ont pas de mandat; il faut que ça bouge », d’ajouter le président de la FTQ.
Québec a débloqué des milliards de dollars pour les infrastructures et le béton. Il est temps d’investir dans les services publics, dans les travailleuses et travailleurs qui éduquent nos enfants, prennent soin de nos malades, nos personnes âgées et qui assurent le bon fonctionnement de nos réseaux de santé et d’éducation. Il est temps de se mobiliser.
«Les travailleurs et travailleuses quittent par centaines, sur le terrain nos gens en ont assez, ça va mal finir et le gouvernement caquiste n’aura que lui-même à blâmer», conclut le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
Les travailleuses et travailleurs du secteur public de la FTQ sont représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (SQEES-298), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB) et l’Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES 800).
Statistiques pour déboulonner quelques mythes et mieux comprendre les enjeux de cette négociation:
- Moyenne salariale des employés du secteur public (FTQ): 36 155,49$;
- Moyenne salariale des employés occasionnels et temporaires (FTQ) du secteur public (autres que réguliers): 28 490,15$;
- Retard salarial du secteur public (FTQ): 6,2%;
- Pourcentage de femmes que nous représentons (FTQ): 73,7%;
- Pourcentage de travailleurs et travailleuses qui n’ont pas de permanence ou de poste à temps complet (FTQ): 43,2%.