Mobilisation pour les RMU
4 novembre 2008
Alors que des élections québécoises se
profilent à l’horizon, le SCFP accentue la pression dans le dossier
des répondants médicaux d’urgence (RMU) d’Urgences-santé. Ce midi,
le syndicat a mobilisé plus de 200 personnes pour manifester devant
les bureaux montréalais du ministre de la Santé, Yves Bolduc. Ils
ont profité de l’occasion pour distribuer des centaines de
dépliants aux passants du centre-ville. Ces manifestants sont venus
demander au ministre de débloquer des négociations qui traînent en
longueur et de reconnaître ces professionnels à leur juste valeur.
Soulignons qu’il existe à peine 47 RMU à Montréal, dont la plupart
étaient au travail lors de cet événement, ce qui démontre un
ralliement réel des militants du SCFP et de la FTQ à leur cause.
Le président du syndicat des RMU, Martin
Doyon, étaient à la fois fier et ému de ce geste de solidarité.
«Nous sommes un petit groupe,
c’est vrai, mais nous avons l’appui humain et financier de notre
centrale, ça fait toute une différence. Aujourd’hui, le message au
ministre Bolduc est clair : on a été assez patients, on est tannés
de se faire niaiser, qu’il donne le mandat à Urgences-santé de
régler. On ne demande pas la lune, on veut être traités avec
respect. En ce moment, on gagne 32% de moins que les préposés du
9-1-1 de la Ville de Montréal qui font un travail comparable. Il
faut corriger cette injustice», explique Martin Doyon.
Un sentiment d’urgence partagé par Michel Poirier, directeur
québécois du SCFP et vice-président à la FTQ. «Au cours de la dernière année, le SCFP a mis
pas mal de ses ressources pour défendre les syndiqués du Journal de
Québec. Maintenant, notre priorité c’est les RMU. Que le ministre
Bolduc se le tienne pour dit. Des élections approchent semble-t-il,
alors c’est pas la dernière fois qu’il va entendre parler de nous.
S’il ne veut pas nous voir dans ses céréales le matin, dans sa
soupe le soir et dans ses rêves la nuit, je lui conseille de se
réveiller et de négocier sérieusement. Les RMU font un travail
formidable et méritent d’être payés en conséquence», a lancé
Michel Poirier. Ce dirigeant syndical a souligné que les RMU de
Calgary gagnent, au départ, près de 6$ de plus l’heure et ceux de
Vancouver 8$, tandis que l’écart avec ceux de Toronto se creuse à
15$ l’heure.
Le représentant des RMU, Martin Doyon, rappelle de son côté qu’il a
fait des propositions salariales respectant le cadre financier de
12,6% imposé par le gouvernement du Québec, mais qu’il a tout de
même accusé une fin de non-recevoir des porte-parole patronaux. Les
RMU d’Urgences-santé sont sans contrat de travail depuis décembre
2003. Ils invitent les citoyens à consulter le site www.appuyonslesrmu.com où ils
pourront visionner une vidéo choc qui illustre bien leur réalité
quotidienne.
