Mission accomplie, promesse tenue
1 novembre 2011
Elles sont loin maintenant les années 1980 et
1990 où chaque congrès devenait le théâtre dinterminables débats
sur les finances du SCFP. Après 10 ans comme grand argentier,
Claude Généreux a présenté son dernier rapport financier, avant de
tirer sa révérence.
Les résultats sont au rendez-vous. Deux exemples parmi bien
dautres, de locataire, le SCFP est devenu propriétaire des ses
édifices; Claude en parlait comme dun projet lors de sa campagne
de 2001. En 2011, la Caisse de défense a atteint 50 millions.
«Je voulais aider à rendre le
SCFP plus fort en rendant ses finances plus stables et plus
transparentes, a-t-il expliqué dans sa
présentation.Je suis heureux de
pouvoir dire : mission accomplie.»
Ces dernières années, de saines finances ont permis , entre autres,
de mener la lutte à la privatisation des services publics.
«Les attaques contre les services
prennent de lampleur avec le nombre croissant dadministrations
municipales, que ce soit à Toronto, Winnipeg, Calgary ou ailleurs,
qui mettent en uvre une version ou une autre des examens des
services de base.
«Sils ne
réduisent pas les services, ils cherchent des moyens de les
privatiser ou de les sous-traiter sous prétexte den diminuer le
coût. Bien entendu, nous savons quil est impossible den avoir
plus pour moins. Largent est pigé à même les salaires et les
avantages sociaux et va grossir les coffres des entreprises
privées.
«À notre congrès national de 2007, les délégués ont décidé de créer
un fonds réservé à la lutte à la privatisation. Il a été bien
utilisé pour mobiliser nos membres et édifier des alliances
communautaires. Plus nous luttons, plus nous gagnons et plus les
privatiseurs sen prennent à nos services publics et à nos emplois.
«Je trouve remarquable que lacronyme PPP partenariat
public-privé nexistait même pas en français et était fort peu
connu en anglais lorsque jai été élu il y a dix ans. Même les
privatiseurs ne lutilisaient pas.
«Maintenant, nous voyons des caricatures sur les PPP et, au Québec,
nous avons même des humoristes qui sen moquent.
«À maintes reprises, nous avons démontré, parfois avec laide de
vérificateurs, parfois grâce à nos recherchistes et à notre
économiste, que la privatisation coûte plus cher. Il ny a pas de
transfert de risque du secteur public au secteur privé. Au
contraire, cest le secteur public qui devient la compagnie
dassurance des privatiseurs. Les PPP nexistent que pour
privatiser les profits et socialiser les pertes.
«Nous devons lutter parce que les forces qui veulent privatiser
sont les mêmes qui veulent nous faire croire que la seule solution
pour notre économie est de réduire les impôts des entreprises.
«Ce sont les mêmes qui ont alimenté la spéculation financière de la
dernière décennie et la bulle qui a éclaté il y a trois ans. Au
lieu dinvestir dans une solide infrastructure sociale qui profite
à tout le monde, ces spéculateurs et privatiseurs investissent dans
une infrastructure financière, que ce soit à Wall Street ou à Bay
Street, et se créent pour cela une armada dingénieurs financiers.
«Nos collectivités ont besoin de vrai ingénieurs, des ingénieurs
qui construisent des routes et des ponts, pas des ingénieurs
financiers qui construisent des profits privés, peu importe les
conséquences.»