MESURES DU GOUVERNEMENT À L’ENDROIT DE GLENCORE : LA QUALIFICATION DES TRAVAILLEURS DEVRAIT ÊTRE UN ENJEU
22 juillet 2024
Le Syndicat des débardeurs du port de Québec accrédité au SCFP, en lock-out depuis 22 mois, croit que les mesures du gouvernement à l’endroit de Glencore pour qu’elle réduise ses émanations de nickel dans la Basse-Ville de Québec devraient inclure de s’assurer de la qualification des débardeurs lors d’opérations de transbordement.
Depuis plusieurs mois, le syndicat conteste le fait que les activités se déroulent normalement au port de Québec et signale, entre autres, que l’utilisation des travailleurs de remplacement est une menace à l’environnement.
« Actuellement, le dépassement des normes de nickel en Basse-Ville est trois fois plus élevé que d’habitude. Les mesures qui ont attiré l’attention du gouvernement à la fin 2022 et au début 2023 coïncident avec le fait que le transbordement du nickel en vrac était réalisé par des travailleurs de remplacement, qui n’ont certainement pas l’expertise des débardeurs », dénonce Nina Laflamme, conseillère syndicale au SCFP.
Le transbordement du nickel au port de Québec pour le compte de Glencore est assuré par la compagnie QSL international. QSL est le joueur le plus important de la Société des arrimeurs de Québec, qui a mis les débardeurs en lock-out.
» Nous appelons Glencore et le ministre de l’Environnement à mettre de la pression sur la Société des arrimeurs de Québec. La qualification de nos membres fait partie de la solution. Vous devez convaincre la Société des arrimeurs de Québec et, surtout, QSL de négocier plus sérieusement et avec plus d’ouverture », d’ajouter Nina Laflamme.
Le droit à des horaires de travail décents, la réduction des heures supplémentaires obligatoires et une véritable conciliation travail-famille pour les débardeurs du port de Québec sont au cœur de ce lock-out qui dure depuis bientôt deux ans.