Marlène Simard répond à la Ville
4 juillet 2011
Suite au
rejet des offres finale de l’employeur, dans un communiqué émis
mercredi matin, la Ville de Trois-Rivières
exprimait sa déception et affirmait que les syndiqués avaient
refusé «hausses de traitement
représentant une moyenne de 2,46% sur sept ans». La
présidente du SCFP 3423 répond à la Ville dans une lettre d’opinion
reprise par le quotidien Le
Nouvelliste dans son édition de lundi.
Le Syndicat des fonctionnaires de
la Ville de Trois-Rivières (SCFP 3423) tient à apporter des
précisions concernant les offres finales de la Ville à ces cols
blancs.
Quand la Ville parle de «hausses de traitement représentant
une moyenne de 2,46 % sur sept ans», elle induit la population en erreur. Ce
pourcentage est une moyenne de coût pour l’employeur, ce n’est
surtout pas une moyenne pour l’ensemble des cols blancs! De plus,
on ne tient pas compte des départs à la retraite à venir, qui
diminueront ce coût, puisque les nouvelles embauches se feront au
premier échelon de la nouvelle structure salariale.
Rappelons que les cols blancs ont été assujettis à la Loi sur
l’équité salariale. Cet exercice s’est terminé à l’automne 2008. Il
faut savoir que les cols blancs représentent le groupe qui a été le
plus touché par cette loi. En effet, on compte autant de postes à
prédominance féminine, qu’à prédominance masculine. Cet exercice
terminé, il a fallu rebâtir une nouvelle structure de salaire afin
de repositionner tous les emplois au bon endroit, et ainsi
s’assurer que la rémunération de tous les salariés soit équitable
les uns envers les autres.
L’implantation de la nouvelle structure
aurait dû normalement s’effectuer durant l’année 2009.
Ce retard d’implantation fait en sorte que certains cols blancs
n’auront pas ou presque pas d’ajustement pour 2009.
La Ville offre en 2009 zéro pour cent, c’est-à-dire aucune
augmentation économique. Pour 2010, les salariés auront 1% en
forfaitaire, mais aucune augmentation économique. Pour les années
subséquentes, il y aura des augmentations, mais jamais à un niveau
qui permettra de rattraper le manque à gagner des premières années
de la convention collective échue depuis décembre 2008.
Le syndicat a présenté le résultat chiffré des offres de la Ville
pour chacun de ses membres, et les deux tiers l’ont refusé! C’est
tout dire! Aujourd’hui, en ne voulant pas inscrire d’augmentation
pour les deux premières années (2009 et 2010), la Ville sait très
bien que, dans les faits, elle abaisse la rémunération de toutes
les autres années qui suivent.
Par leur travail dont ils sont fiers, les cols blancs participent
au développement de notre ville et à son rayonnement à travers le
Québec. De plus, ils ont également toujours eu à coeur de donner un
bon service aux citoyens.
Nous n’avons jamais voulu faire un débat sur la place publique,
mais à la lumière de tout ce qui est diffusé, nous nous devons de
rétablir l’information.
Marlène Simard
présidente