Manifestation pour maintenir le statut francophone de l’Hôpital Lachine
11 février 2008
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Quand la cause en vaut la peine, on est prêt à
faire les gestes nécessaires. Ce midi, plusieurs dizaines de
personnes ont bravé un froid sibérien pour exiger le maintien du
caractère français de l’Hôpital Lachine. Cette institution est
menacée par une possible annexion avec le Centre universitaire de
santé McGill (CUSM), ce qui signifierait à terme la disparition du
seul hôpital francophone de l’ouest de Montréal. Organisée par une
coalition de syndicats et de groupes sociaux, cette manifestation
s’est tenue devant les bureaux du CUSM.
Sur place, les porte-parole ont rendu publique
une déclaration de principe qui a reçu l’appui de plusieurs
organisations. La voici:
Affiliation ou intégration? S’épanouir ou mourir?
Le 7 juin 2007, l’Assemblée nationale du Québec est intervenue à
l’unanimité pour requérir du ministre de la Santé et des Services
sociaux, le retour des ambulances à l’Hôpital de Lachine, ainsi que
pour lui accorder un statut unique dans l’Ouest-de-l’île de
Montréal, en particulier pour les francophones, en y maintenant des
services hospitaliers et spécialisés.
Le ministre actuel de la Santé, Philippe Couillard, en commission
permanente des affaires sociales éclarait que le déplacement d’une
partie de l’enseignement de la médecine familiale du centre
hospitalier de l’université Mc Gill à l’Hôpital de Lachine était à
son avis également essentiel.
Cette déclaration du ministre
quant à l’avenir de l’Hôpital de Lachine faisait de celui-ci un
milieu d’enseignement universitaire qui permettait à cet hôpital
d’aspirer à une affiliation et, conséquemment, à son autonomie tout
en assurant la relève de médecins francophones.
En définitive, il s’agissait d’un projet viable pour assurer la
pérennité de l’organisation et la disponibilité de soins
hospitaliers et spécialisés,
particulièrement pour les francophones de l’Ouest-de-l’île.
Le ministre de la Santé parlait alors d’un partenariat. Mais voilà
que quelques mois à peine après cet énoncé, le MUHC se moque de
l’Assemblée nationale ainsi que de l’engagement du ministre. Dans
les faits, la proposition du MUHC équivaut à l’assimilation
l’Hôpital de Lachine et, à long terme, à sa disparition comme
unique institution hospitalière francophone de
l’Ouest de l’île de Montréal.
En effet, avec cette proposition du MUHC, l’Hôpital de Lachine
n’aurait plus de conseil d’administration propre ni d’accréditation
syndicale distincte. Il sera totalement fusionné, dans sa direction
et son personnel, avec le MUHC. Soumis, donc, à une direction
anglophone et aux règles de pseudobilinguisme qui prévalent au
MUHC.
Un hôpital communautaire sans gouvernance, c’est un hôpital sans
âme. Il n’existe pas d’hôpital communautaire sans gouvernance
locale au Québec. C’est
la gouvernance de l’hôpital communautaire qui fait en sorte que
tout projet clinique puisse être un succès auprès de sa population
tout en s’assurant que
cette dernière puisse être mise à contribution.
Nous acceptons l’affiliation, mais pas l’assimilation.
L’affiliation permettra à long terme l’épanouissement d’une
gouvernance francophone locale
qui veillera à l’implantation d’un projet clinique en mettant à
contribution la population, et c’est précisément cela le rôle d’un
hôpital communautaire.
Ceux qui nourrissent le débat en mettant à l’avant-plan le projet
clinique, tout en reléguant au second la gouvernance, font fausse
route. La gouvernance et le projet clinique s’imbriquent l’un dans
l’autre. C’est précisément ce qui est reflété dans la résolution de
l’Assemblée nationale qui a reconnu le statut unique de l’Hôpital
de Lachine.
Comment en effet peut-on prétendre pouvoir y maintenir des services
hospitaliers et spécialisés particulièrement pour les francophones,
en l’absence d’une gouvernance locale francophone ? La proposition
du MUHC contredit l’esprit de la résolution adoptée à l’unanimité
par l’Assemblée nationale du Québec.
C’est donc sans hésitation que nous affirmons notre appui à la
Coalition pour l’Hôpital francophone de Lachine ainsi qu’aux
francophones de l’Ouest de
l’île de Montréal.
S’épanouir ou mourir?
Nous choisissons: S’épanouir… en français.
Le Mouvement Montréal français (MMF)
Le syndicat Professionnel(le)s en Soins de Santé Unis (PSSU)
Le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES,
section locale 298, FTQ)
Le Syndicat des employés auxiliaires et de soutien (SCFP, FTQ)
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
Le Conseil pour la protection des malades (CPM)
Impératif français
La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM)
Dr Paul Saba, médecin à l’Hôpital de Lachine, président du CMDP
(Conseil
des médecins, dentistes et pharmaciens)
Dr Denis Lazure, ministre des Affaires sociales dans le cabinet
Lévesque,
ex-directeur de plusieurs hôpitaux importants
La Coalition pour l’Hôpital francophone de Lachine