Manifestation monstre du SCFP en appui aux cols bleus de Québec
23 octobre 2013
Plus de 3000 membres du Syndicat canadien de
la fonction publique (SCFP) ont manifesté devant le Parlement du
Québec, ce midi. Ils ont lancé un message dappui aux employés
manuels de la Ville de Québec, qui sont sans contrat de travail
depuis près de trois ans.
Lors de la manifestation, le président national du SCFP, Paul
Moist, a affirmé qu’«attaquer les
cols bleus de Québec, c’est attaquer tous les membres du SCFP, au
Québec et au Canada. Notre message au maire Labeaume est le suivant
: respectez les travailleurs, respectez notre droit à la libre
négociation. Ce message est dailleurs valide pour tous les
conseillers municipaux, maires, ou premiers ministres, partout au
Canada.»
Le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury, a pour sa
part déclaré: «Si nous
manifestons devant lAssemblée nationale et non devant lhôtel de
ville, cest parce quau lieu de sasseoir à la table de
négociations, lemployeur passe son temps à demander au
gouvernement de régler ses problèmes. Jusquà maintenant, le
gouvernement a refusé et cest la bonne chose à faire.»
Photo archives SCFP
La présidente du SCFP-Québec, Lucie Levasseur, a quant à elle
dénoncé «les attaques
particulièrement vicieuses de la part du maire Labeaume, qui a
décidé de rompre les négociations et de faire sa campagne
électorale sur le dos des employés municipaux.»
Après avoir remercié la foule, le président par intérim du syndicat
des cols bleus de Québec, Daniel Simard, a lancé que «les employés manuels sont présentement
victimes dune intense campagne de salissage de la part du maire de
Québec». Il a aussi évoqué le climat de travail malsain que
cela entraîne pour tous les travailleurs qu’il représente.
La majorité des manifestants de ce midi sont délégués au congrès
national du SCFP, qui se déroule présentement à Québec. Depuis
quelques jours, ils ont pu apprécier larrogance et
l’intransigeance du maire de Québec à l’endroit des employés de la
ville.
Les cols bleus de Québec sont au nombre d’environ 1100. Leur
convention collective est échue depuis le 31 décembre 2010.
Les négociations entre la Ville de Québec et ses cols bleus ont
commencé en février 2011. Depuis cette date, les parties syndicale
et patronale ont tenu 40 séances de négociation, dont 31 en
présence dune médiatrice nommée par le ministère du Travail. Du 24
mai au 21 décembre 2012, les cols bleus ont exercé une grève des
heures supplémentaires.
Ils navaient pas exercé de droit de grève depuis plus de 25
ans.