Manifestation d’employé.e.s syndiqué.e.s de la STM – Il est temps de mettre l’expertise interne au cœur de la solution
3 septembre 2025
Des centaines d’employé.e.s syndiqué.e.s de la Société de transport de Montréal (STM) ont manifesté ce midi devant les bureaux administratifs de la Société, à la Place Bonaventure, pour dénoncer les demandes patronales et la volonté de la direction de fragiliser son expertise interne.
Ces employé.e.s sont sans convention collective depuis huit mois et réclament de l’employeur qu’il adoucisse ses positions pour permettre d’en arriver à des ententes. Il s’agit de membres du personnel technique, administratif et professionnel représentés par le Syndicat canadien de la fonction publique section locale 2850 (SCFP 2850 – FTQ) ainsi que de professionnel.le.s du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau section locale 610 (SEPB-610–FTQ).
« La direction doit négocier avec une réelle volonté d’en arriver à un règlement avantageux pour la STM, ses professionnel.le.s et les usagers. Nous avons proposé plusieurs solutions innovantes pour lesquelles on attend encore des retours. À la place, on nous demande des reculs inacceptables qui augmenteront inutilement les coûts d’opération de la STM. Ce qu’on veut, c’est que les Montréalais puissent continuer à compter sur une expertise forte qui œuvre pour le bien du transport collectif et des usagers », explique Marc Glogowski, président du SEPB-610.
« Avec l’explosion des coûts de la sous-traitance au Québec et des scandales comme SAAQclic, il est clair que le travail à l’interne est un gage de saine gestion. Nous sommes inquiets du fait que des grandes firmes mises en cause dans ce scandale sont présentes à la STM. La négociation en cours est cruciale pour prendre le bon cap : offrir des conditions salariales qui permettent de recruter et de garder le personnel », selon Stéphane Lamont, président du SCFP 2850.
Offres dérisoires et perte d’expertise
Au niveau salarial, les offres de la STM sont dérisoires et ne permettraient pas de prétendre à une rémunération compétitive par rapport à ce qu’offrent des employeurs comparables sur le marché. La STM demande aussi des reculs importants aux syndicats, principalement en matière de sécurité d’emploi.