Manifestation contre l’austérité à l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska
11 mars 2015
Ce mercredi midi, plusieurs employés du CSSS
dArthabaska-et-de-lÉrable ont manifesté à lextérieur de
lHôtel-Dieu dArthabaska. Ils ont lancé un cri dalarme sur les
conséquences des politiques daustérité du gouvernement Couillard.
À leur avis, la restructuration découlant du projet de loi 10 va
ouvrir une longue période dinstabilité et dincertitude qui
pénalisera autant les patients que le personnel. Ils ont aussi
qualifié dinsultantes les offres salariales du gouvernement du
Québec pour les cinq prochaines années, qui sont de 0%, 0%, 1%, 1%
et 1%.
Les employés en question sont membres de la section locale 4953 du
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Ce syndicat
représente environ 290 employés de la catégorie des employés de
bureau, techniciens et professionnels de ladministration du CSSS
dArthabaska-et-de-lÉrable.
«La grande
restructuration du ministre Barrette ouvre une période de
bouleversements et de grande incertitude qui risque de durer cinq,
six ou même sept ans, a commenté Francine Lamothe,
présidente du SCFP 4953. En fin
de compte, nous ne croyons pas que des économies seront réalisées.
Nous nous retrouverons avec des méga-établissements qui couvrent
des territoires beaucoup trop vastes.»
«Nous sommes aussi très inquiets
des réductions majeures de nos conditions de retraite que le
gouvernement voudrait imposer. Nos membres touchent des rentes de
retraite très modestes, de lordre de 20,000$ par année. Leur
régime, le RREGOP, est en très bonne santé financière. En allant
jouer là-dedans, le gouvernement risquerait de créer une vague de
départs à la retraite un peu comme en 1998, avec les effets dont on
se souvient», a rappelé Francine Lamothe.
Enfin, le syndicat a souligné que pour appliquer des compressions
budgétaires, lemployeur a procédé à une réorganisation
administrative aux conséquences fâcheuses. «Le Centre de santé et de services sociaux
d’Arthabaska-et-de-l’Érable a créé des services que nous qualifions
dillusoires. Ils servent à limiter de beaucoup les droits des
employés quand ils choisissent leurs périodes de vacances. Ils ont
aussi des effets négatifs sur les processus de supplantation. Nous
avons déposé une soixantaine de griefs à ce sujet», a conclu
Francine Lamothe.
Comptant plus de 112,700 membres au Québec, le SCFP représente
19,600 membres dans le secteur de la santé et des services sociaux
au Québec.