L’OMC IGNORE LES DROITS DES TRAVAILLEURS
8 septembre 2003
Du 10 au 14 septembre se tiendra à Cancun, la 5e conférence
ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cet
événement sera une fois de plus l’occasion pour les altermondialistes de dénoncer les effets néfastes du
néolibéralisme et proposer des alternatives, des modes de
développement et d’échange plus respectueux des travailleurs, des
acquis sociaux et de l’environnement.
Récemment, la Confédération Internationale des Syndicats Libres
(CISL), dont la FTQ et le CTC sont membres, prenait position sur ce
qu’on serait en droit d’attendre de cette rencontre. Selon elle, la
concurrence économique acharnée qui est encouragée par le biais de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) prive souvent les
travailleurs et travailleuses de leurs droits les plus
fondamentaux. Des millions de travailleurs, en particulier dans les
pays en développement, sont laissés sans aucune protection face à
des gouvernements qui continueront à ne les traiter que comme un
facteur de production corvéable et remplaçable à merci, tant que
l’OMC n’assurera pas le respect des droits des travailleurs dans
ses accords commerciaux. Une situation dont bien trop d’employeurs
s’empressent de tirer profit.
Les membres de l’OMC ont délibérément choisi de ne pas tenir compte
des pires formes de travail des enfants, des droits à la liberté
syndicale et à la négociation collective, et des principes
d’égalité à l’égard des femmes et d’autres travailleurs souvent
discriminés. Le refus de prendre en compte ces droits fondamentaux
des travailleurs dans les accords commerciaux permet aux
investisseurs de parcourir le monde à l’affût de gouvernements qui,
dans le cadre d’une compétition permanente pour ne pas perdre
d’investissements et de contrats, choisissent de ne pas assumer
leurs obligations internationales et morales de protéger leur
main-d’uvre nationale.
La CISL engage par conséquent les délégations présentes à la 5e
Conférence ministérielle de l’OMC à ne pas ignorer les effets
débilitants de la course à reculons qui se fait au détriment des
travailleurs dans les pays riches et pauvres. Un système de
libéralisation commerciale sans respect des droits fondamentaux des
travailleurs, comme actuellement encouragé par les membres de
l’OMC, n’allège pas la pauvreté, il l’exacerbe. l’OMC, la CISL
soutient la campagne du groupement Global Unions sur la
mondialisation dont l’objectif est de sensibiliser la communauté
internationale et de développer le soutien de l’opinion publique en
faveur des intérêts des personnes en tant qu’êtres humains, des
intérêts qui doivent être au centre de ce processus.
Pour plus de détails, visitez les sites du CISL
(www.icftu.org) et de Global Unions
(www.global-unions.org, site en anglais seulement).