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Le 15 septembre 2022, la Société des arrimeurs de Québec a mis en lock-out les 81 débardeurs au port de Québec.

Le 27 janvier 2024, cela fera 500 jours de lock-out au port de Québec parce que les débardeurs refusent de continuer à travailler 76 heures par semaine. L’industrie maritime doit se moderniser!

Le port utilise des travailleurs de remplacement ce qui est illégal pour des compagnies sous juridiction québécoise. Une loi anti-briseurs de grève fédérale grâce, entre autres, à l’effort des débardeurs de Québec est en voie d’être adoptée. Malheureusement, ils ne sont pas les premiers, mais on espère qu’ils seront les derniers.

Utiliser des travailleurs de remplacement, c’est inacceptable, irresponsable et déplorable!

VOICI 4 VIDÉOS QUI EXPLIQUENT LES RISQUES ET VOUS INFORMENT SUR LE CONFLIT. 

« C’est vraiment terrible le fait que l’employeur ait le droit de mettre à la porte nos membres tandis que nous étions encore à la table de négociation. Au fait, il l’a fait, car il peut utiliser des travailleurs de remplacement. Malheureusement, le travail est moins bien exécuté et la situation fait graduellement du tort à l’image internationale du port de Québec », de dire Nina Laflamme, conseillère syndicale du SCFP.

Les parties sont en pourparlers depuis le mois de juin 2022. Les discussions achoppent principalement sur la stabilisation de l’horaire de travail et le maintien de la demande de l’employeur d’avoir des quarts de travail de 12 heures. Les membres n’en veulent tout simplement pas, car ils désirent protéger l’équilibre travail-vie personnelle. Comme partout ailleurs, il y a un manque de personnel au port de Québec et l’employeur s’acharne à faire porter le fardeau de cette situation sur le dos des débardeurs. Les solutions préconisées par celui-ci pour résoudre le problème nous semblent provenir d’une autre époque, car elles sont punitives et restrictives.

« Ce n’est pas en diminuant la qualité des conditions de travail que l’on va attirer plus de main-d’œuvre et les membres sont mobilisés à ce sujet », d’ajouter la conseillère syndicale.

 

RISQUES D’ACCIDENTS ET SUR L’ENVIRONNEMENT ACCRUS DEPUIS LE LOCK-OUT

En plus d’affecter la qualité du service de débardage au port de Québec, il y a eu plusieurs accidents qui ont coûté des dizaines de millions de dollars. Dans un premier cas, c’est un dirigeant de la compagnie QSL International qui, en exécutant le travail des débardeurs en lock-out, a endommagé une grue ainsi que les équipements de navigation et de télécommunication d’un navire amarré. De plus, chaque jour, on court des risques de déversement de substances dangereuses comme le nickel ou l’urée, déversements qui ont été évités de peu jusqu’à maintenant.

« Ce qui nous inquiète, c’est que même lorsque nous étions au travail et ça se produisait régulièrement, nous devions rappeler à l’ordre certains surintendants, car ils ne connaissent pas les consignes à l’égard de ces matières. Qui, pensez-vous, fait le travail de mise à niveau des consignes actuellement? C’est malheureux, mais ces situations illustrent bien comment les travailleurs de remplacement, avec presque aucune formation, soulèvent des questions de sécurité au port de Québec», a dénoncé Stéphan Arsenault, président du syndicat. 

BESOIN D’UNE LOI ANTI-BRISEURS DE GRÈVE

Le SCFP est d’avis que tout serait réglé depuis fort longtemps si nous avions une loi anti-briseurs de grève dans le Code canadien du travail. L’employeur utilise des travailleurs de remplacement, ce qui est illégal pour les entreprises de compétence provinciale.  

« Nous sommes chanceux que les dommages jusqu’à présent n’ont été que matériels et qu’il n’y a pas eu de blessés ou pire encore. Nous étions à Ottawa le 31 janvier dernier afin de rappeler au gouvernement que l’utilisation de ces employés déséquilibre le rapport de force aux tables de négociation et mine les droits des travailleuses et des travailleurs », de dire Patrick Gloutney, président du SCFP-Québec.