Libérons-nous des projets néolibéraux !
29 avril 2005
La Coalition du 1er mai, composée
d’organisations syndicales, étudiantes, populaires et
communautaires, invite la population de la grande région de
Montréal à souligner la Fête des travailleuses et des travailleurs
en se joignant aux activités qui se dérouleront sous le thème
Libérons-nous des projets néolibéraux !
À Montréal, le rassemblement est prévu à midi devant les bureaux du
premier ministre Jean Charest situés au 2001, rue McGill College.
Les porte-parole de la Coalition du 1er mai, Wayne Wilson,
coordonnateur régional de la Centrale des syndicats démocratique
(CSD) et Denyse Lacelle de la Table régionale des organismes
volontaires d’éducation populaire (TROVEP), ainsi que l’invitée
internationale Anta Kane, s’adresseront aux participantes et aux
participants avant le départ de la marche prévu vers 13 heures.
Cette manifestation se terminera par un rassemblement au Medley,
situé au 1170, rue Saint-Denis. Les manifestantes et les
manifestants sont invités à se joindre à la fête qui débutera vers
15 heures.
Prospérité, pérennité, partage !
Cette manifestation populaire et familiale est l’occasion de
réaffirmer qu’à la privatisation, la précarité et la pauvreté, les
travailleuses et les travailleurs opposent prospérité, pérennité et
partage.
Lors de cette manifestation, les groupes membres de la Coalition
rappelleront haut et fort que malgré les tentatives du gouvernement
de nous convaincre du contraire, nous avons, collectivement, les
moyens de nous opposer aux projets néolibéraux, nous avons les
moyens de nos choix de société.
Dans un contexte où les gouvernements sont en train de privatiser
nos ressources et nos services publics, de niveler vers le bas nos
conditions de vie et de travail tout en maintenant dans une
pauvreté sans fin les prestataires de l’aide sociale, les
étudiantes et les étudiants, les sans-emploi, les travailleuses et
les travailleurs au salaire minimum, les groupes membres de la
Coalition appellent à la mobilisation et invitent la population à
venir en grand nombre.
Rappelons que la Fête internationale des travailleuses et des
travailleurs est née à la suite d’un mouvement de grève, lancé à
Chicago le 1er mai 1886 par 300 000 travailleurs qui voulaient
obtenir la journée de travail de 8 heures. Une répression policière
sanglante est alors survenue : des militantes et des militants
syndicaux furent arrêtés et condamnés à mort. Quatre d’entre eux
ont été pendus. Six ans plus tard, ils furent innocentés?
Un autre triste anniversaire est souligné cette année
En 1935, le taux de chômage atteint un sommet inégalé au Canada.
Les sans-emploi sillonnent le pays à dos de train pour trouver du
travail. Le gouvernement met alors sur pied des camps de travail.
Les sans-emploi répliquent et déclenchent, le 4 avril, une grève
générale dans les camps. Ils organisent une marche vers Ottawa pour
réclamer, entre autres, un programme d’assurance-chômage. La marche
des sans-emploi sera réprimée dans le sang à Régina, le 1er juillet
1935.
Cette mobilisation, forte de l’appui des organisations ouvrières et
de la population, mènera à la création du premier programme
d’assurance-chômage du Canada, en 1940.
La Coalition souligne cette année le 70e anniversaire de cette
lutte et appelle la population à poursuivre la bataille pour des
bonifications substantielles au régime : une caisse autonome
d’assurance-emploi et le remboursement des surplus de 46 milliards
de dollars pillés dans la caisse depuis 10 ans.
Les membres de la Coalition du 1er mai sont : la Centrale des
syndicats démocratiques (CSD), la Centrale des syndicats du Québec
(CSQ), le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), le
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, la Fédération des
infirmières et infirmiers du Québec (FIIQ), le Syndicat de la
fonction publique du Québec (SFPQ-Montréal-Laval), le Syndicat de
professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
(SPGQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), la
Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la Table
régionale des organismes volontaires d’éducation populaire
(TROVEP), Au bas de l’échelle, l’Union des travailleuses et
travailleurs accidentés de Montréal (UTTAM), le Mouvement Mondial
des travailleuses et travailleurs chrétiens (MMTC) et Jeunesse
Ouvrière Chrétienne (JOC).