Les syndiqués sont choqués et s’interrogent
19 juillet 2011
Les employés du laboratoire de Technicolor à
Mirabel, membres du SCFP, sont sous le choc: leur employeur a
annoncé ce matin la fermeture immédiate du site et le licenciement
de 106 syndiqués. À cela sajoutent les 41 mises à pied effectuées
la semaine dernière. Même si les représentants syndicaux sont
conscients du déclin inévitable des films de 35 mm, ils ne
sattendaient pas à une fermeture si rapide et si brutale.
«En novembre
dernier, le SCFP a négocié de bonne foi une convention collective
qui aidait à gérer la décroissance du laboratoire sur un horizon de
cinq ans. La semaine dernière, soit huit mois plus tard seulement,
nous avons appris le congédiement de 41 des nôtres, et aujourdhui,
surprise, on montre la porte aux 106 derniers. Nous sommes choqués
de ce processus inutilement brutal. Aujourdhui, la région de
Mirabel fait les frais de lentente entre Technicolor et Deluxe,
qui se partagent le marché mondial», selon Denis Bolduc,
secrétaire général du SCFP-Québec.
«Nous effectuons en ce moment des
vérifications à savoir si les licenciements se font dans le respect
des lois et des règles pertinentes. Nous voulons nous assurer que
Technicolor a bel et bien le droit de sous-traiter nos activités à
la firme Deluxe. Nous allons veiller au grain pour que les employés
touchent les primes de départ auxquelles ils ont droit et qui sont
inscrites à la convention collective», selon Jean Lussier,
président du SCFP section locale 4537.
Le SCFP représente quelque 7,600 membres du secteur des
communications au Québec.