Les syndiqués de Québec ne décolèrent pas
3 novembre 2014
Si le maire Labeaume avait des doutes quant à
la participation des employés municipaux de Québec au mouvement
contre le projet de loi 3, il vient d’avoir l’heure juste. Près de
2000 employés syndiqués de Québec, cols blancs, cols bleus,
pompiers et policiers, se sont rassemblés pour manifester aux
abords de l’hôtel de ville.
Les employés municipaux ne décolèrent pas. Une fois de plus, ils
descendent dans la rue pour dénoncer cet outrage aux droits
fondamentaux qu’est le projet de loi 3. Bien entendu, des membres
représentant la Coalition syndicale pour la libre négociation sont
venus appuyer leurs collègues de Québec, mais la très grande
majorité des personnes présentes sont de Québec. De la part des
syndicats de Québec, la manifestation se voulait également un appui
sans équivoque à la Coalition, dont les quatre syndicats sont
membres.
Plusieurs employés retraités de la Ville de Québec ont aussi
participé à lévénement.
C’est conjointement que le Syndicat des
employés(es) manuels de la Ville de Québec (SCFP 1638), le Syndicat
des fonctionnaires municipaux de Québec (SFMQ-FISA), la Fraternité
des policiers et policières de la Ville de Québec (FPPVQ) et
lAssociation des pompiers professionnels de Québec (APPQ) ont
organisé cette mobilisation. Pour ce faire, 32 autobus ont été
nolisés par les syndicats pour transporter leurs membres à la
manifestation dès la fin de leur quart de travail, ainsi que les
participants des régimes de retraite de la Ville.
Les présidents de quatre organisations syndicales, Daniel Simard,
Jean Gagnon, Marc Richard et Éric Gosselin, sont unanimes à
dénoncer non seulement le tort que le projet de loi 3 cause à leurs
membres mais aussi les séquelles qu’il laissera dans les relations
de travail.
«Le projet de loi 3 est abusif!
Le projet de loi 3 est arbitraire, ont martelé les quatre
présidents à la foule. Ce projet
de loi remet en cause le fondement même du principe de négociation
entre employés et employeurs. C’est le non-respect des contrats
signés et du droit à la négociation protégé par la Charte des
droits et libertés. Le projet de loi 3, c’est un coup fourré! Le
message que les élus doivent retenir c’est celui-ci: la prochaine
fois que vous allez négocier, qui va vouloir vous faire
confiance», ont-ils conclu.
Signalons que la manifestation des employés municipaux de Québec
s’est déroulée au moment où se tenait la réunion du conseil
municipal de la Ville de Québec.