Les syndicats des travailleurs de Telus au Québec dénoncent vertement le traitement préférentiel que le gouvernement Harper veut offrir à Verizon, une multinationale américaine
20 août 2013
Les syndicats des travailleurs de Telus
affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
sopposent au projet du gouvernement Harper daccorder à Verizon
Communications Inc. des conditions avantageuses pour entrer dans le
secteur des télécommunications au Canada.
En septembre, Industrie Canada va entamer le processus d’appel
d’offres pour la vente aux enchères dondes publiques. Le SCFP
ajoute sa voix au nombre grandissant dentreprises et syndicats qui
se lèvent contre les desseins du gouvernement conservateur dans ce
secteur clé de léconomie.
«Un joueur de lenvergure de
Verizon serait capable de sintroduire facilement dans les marchés
urbains lucratifs et négligerait les collectivités rurales. De
plus, rien ne prouve que les consommateurs québécois profiteraient
de larrivée de ce nouveau joueur», a indiqué Jean-Paul
Laviolette, président du Syndicat des agents de maitrise de TELUS
(SAMT).
Verizon est une entreprise bien établie
faisant plus de trois fois la taille de TELUS, Rogers et Bell
ensemble. Malgré cela, le gouvernement conservateur fédéral veut
faciliter son entrée au Canada.
Les télécommunications: moteur
économique en région
Les télécommunications jouent un rôle primordial dans le
développement économique de toutes les régions, générant de
lemploi partout au Québec.
«Nos membres ont bâti un réseau
québécois et ils travaillent pour fournir un service de qualité aux
clients dans toutes les régions du Québec. La politique
gouvernementale donnant à Verizon des conditions préférentielles
dentrée sur le marché sans fil lui permettant dutiliser les
réseaux de TELUS ne fait tout simplement aucun sens», a
ajouté Diane Gagné, présidente du Syndicat québécois des
employé(e)s de TELUS (SQET).
Le gouvernement fédéral devrait revoir sa position avant
dautoriser de tels changements dans le secteur des
télécommunications au Canada.
«Les Canadiens devraient être
vivement préoccupés par limpact potentiellement dévastateur que
pourrait avoir ce type de politique gouvernementale sur les
consommateurs et les travailleurs québécois ainsi que leurs
familles et leurs communautés», de conclure les
représentants syndicaux.
Sur le territoire québécois, le SAMT représente 650 membres et le
SQET pour sa part en représente plus de 900.
Comptant plus de 111,000 membres au Québec, le SCFP représente
quelque 9200 membres du secteur des communications au Québec. Le
SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants: les affaires
sociales, léducation, lénergie, les sociétés dÉtat et organismes
publics, les transports aérien et urbain, le secteur mixte, ainsi
que les universités.