Les syndicats de la santé et des services sociaux estomaqués par le mépris du ministre Dubé
9 novembre 2021
Les leaders des organisations syndicales représentant le personnel en soins infirmiers et cardiorespiratoires s’expliquent mal les commentaires du ministre Dubé lors de son point de presse. Pour les organisations syndicales, le ministre semble vouloir trouver un coupable pour les difficultés qu’il rencontre dans le recrutement de personnel.
Visiblement, le ministre Dubé n’a pas pris connaissance des nombreuses solutions mises de l’avant par les organisations syndicales au MSSS dans les derniers jours. Rappelons que les organisations syndicales représentant les professionnel-le-s en soins ont tendu la main au gouvernement récemment pour implanter des solutions pour parvenir à attirer et retenir le personnel dans le réseau. Nous proposons des solutions qui s’appuient sur les demandes de nos membres sur le terrain, sans mesure coercitive, sans mesure disqualifiante et inéquitable.
Plutôt que de s’engager dans des échanges et discussions permettant de rapidement implanter des mesures qui vont véritablement contribuer au retour des professionnel-le-s en soins, le gouvernement a refusé de nous faire un retour. Le ministre Dubé laisse entendre que nous n’en avons que pour les libérations syndicales, alors que c’est loin d’être l’aspect principal des solutions apportées lors des récentes rencontres avec le MSSS.
«Le plan de match gouvernemental pour recruter du personnel n’a pas porté fruit jusqu’à maintenant. Plutôt que de reconnaître ses erreurs et enfin accepter de collaborer avec les acteurs du terrain pour améliorer les choses, le ministre Dubé s’en prend encore une fois aux syndicats. C’est devenu une tactique usée à la corde. Ce qui ne marche pas, c’est la gestion autoritaire par arrêté ministériel. Les résultats ne sont pas au rendez-vous et ce ne sont pas les syndicats qu’il faut blâmer», dénoncent ensemble la FSQ-CSQ, la FIQ, la FSSS-CSN, le SQEES-FTQ et le SCFP.
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Annexe : Les pistes de solution proposées par les organisations syndicales représentant le personnel des soins infirmiers et cardiorespiratoires
Aucune mesure coercitive, disqualifiante et inéquitable pour les membres
- Toutes les journées rémunérées en vertu de la convention collective sont réputées être des journées de travail pour l’application des différents montants forfaitaires.
- Toutes les absences sans solde ne sont pas considérées comme des journées travaillées donc le prorata s’applique.
- Pour les personnes salariées bénéficiant des régimes de la SAAQ, de la CNESST, du RQAP et de l’assurance salaire, s’assurer que les montants forfaitaires soient versés en respect des lois d’ordre public.
- En aucun temps, il ne peut y avoir réclamation des sommes déjà versées sauf en cas de démission à moins que la personne salariée ne change d’établissement.
- Tout quart de travail effectué durant la fin de semaine donne droit aux montants forfaitaires sans disqualification possible.
- Toute période consécutive de 4 semaines de soir ou de nuit donne droit aux montants forfaitaires de 2000$ sans disqualification possible, mais avec application du prorata (vacances, fériés). Pour la personne salariée à temps partiel qui accepte de rehausser son poste en demeurant temps partiel, elle reçoit le montant forfaitaire au prorata sur ses quarts rehaussés.
- Les montants forfaitaires sont accordés à compter de la date de l’engagement de rehaussement à temps complet ou de rehausser son poste à temps partiel en demeurant temps partiel, à toute personne qui accepte, à quelque moment que ce soit, de se porter volontaire.
- Toute personne à temps partiel peut demander à être considérée à temps complet pour la période déterminée par l’entente. Elle reprendra son poste à temps partiel détenu au moment de son engagement initial.
- Lorsqu’une personne démissionne, le temps travaillé à temps complet ou sur des quarts rehaussés à temps partiel est comptabilisé au prorata de cette période pour les montants déjà versés et dus. Si elle change d’établissement dans le réseau public, l’engagement est transféré au nouvel employeur.
- La retraitée réembauchée est soumise aux dispositions des conventions collectives. Les parties locales peuvent convenir d’un aménagement d’horaire différent pour la période de l’engagement. Le montant forfaitaire doit être payé au prorata des journées travaillées.
- Toutes mesures doivent respecter les règles de la convention collective en vigueur notamment la notion de déplacement.
- Les personnes salariées à temps partiel qui acceptent de rehausser leur nombre d’heures sans rehaussement à temps complet reçoivent un montant forfaitaire pour chacun des quarts supplémentaires.
- Pour les personnes salariées déjà à temps complet et pour celles qui acceptent de rehausser leur poste à temps partiel ou à temps complet, l’employeur s’engage à garantir une stabilité de poste, 1 quart de travail dans un service, ainsi qu’une prévisibilité dans l’octroi des horaires.
- Quant aux mesures annoncées concernant l’ajout de personnel administratif ainsi que les bourses pour la formation d’infirmière auxiliaire, le gouvernement s’engage à déposer le plan de déploiement aux organisations syndicales.
- Aucun contrat signé actuellement en vigueur ne peut être opposé à une personne salariée.