Le 2 avril dernier, le gouvernement annonçait le versement de primes bonifiant le salaire des travailleuses et travailleurs du secteur de la santé.

Toutes les personnes salariées ont ainsi obtenu une prime de 4 %. Celles étant en contact direct avec des patients atteints de la COVID-19 ont bénéficié, quant à elles, de primes de 8 %. Celles-ci étaient rétroactives et s’ajoutaient au salaire à partir du 13 mars.

Les technologues en radiologie du CIUSSS de l’Est-de-l’île-de-Montréal côtoient des patients majoritairement infectés par le virus. Quand ces personnes travaillent dans les unités désignées, elles obtiennent automatiquement la prime de 8 %. Par contre, lorsque celles-ci effectuent des tâches identiques, mais cette fois-ci au Département de radiologie, et ce, avec le même type de patients, cette prime ne leur est pas accordée.

Présentement, ce CIUSSS est en situation de transmission communautaire soutenue. L’établissement compte le plus grand nombre de cas confirmés au Québec avec un total de 5922, soit 31 % de tous ceux répertoriés à Montréal.

« En agissant ainsi, le gouvernement contrevient à son propre arrêté ministériel. Cela est déplorable. Mais il n’est pas trop tard pour corriger cette erreur et leur remettre le salaire qu’il leur est dû depuis le 13 mars dernier », souligne Frédéric Brisson, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS).

« Les primes en sommes ne s’appliquent pas à la majorité des technologues en radiologie, et ce, même si ces personnes subissent le même inconvénient que les préposés aux bénéficiaires et les infirmières. Ces travailleuses et travailleurs ressentent une réelle injustice à leur égard », renchérit Maxime Ste-Marie, président de la section locale SCFP 5425 qui représente ces salarié.e.s.

De nombreux patients sont vus par des technologues en radiologie afin que soit confirmé un diagnostic de contamination à la COVID-19. Lors d’une consultation, ces employé.e.s spécialisés sont en contact direct avec des patients contaminés puisqu’ils doivent être positionnés correctement sur l’équipement pour procéder à l’examen.

Comme les technologues en radiologie s’exposent à un risque élevé en acceptant de travailler auprès de patients porteurs de la COVID-19, ces salarié.e.s sont en droit de recevoir la prime de 8 %. Le gouvernement se doit de corriger le tir et de faire en sorte que peu importe le lieu dans lequel ces personnes prodiguent des soins aux patients, elles devraient toucher un salaire proportionnel aux risques auxquels elles sont confrontées dans l’exercice de leur travail.