Les PPP, une supercherie?
11 septembre 2007
La Fédération canadienne des municipalités
(FCM) a récemment publié un rapport de recherche qui remet en
question les prétentions des partisans des partenariats
public-privé (PPP). Létude
rédigée par Pierre J. Hamel, professeur à l’UQAM, sest intéressée
à divers projets décoles dhôpitaux, de routes, de systèmes de
métro ou de réseaux daqueducs réalisés via des PPP. Le chercheur
se montre très prudent, sinon réservé, avec le recours aux PPP et
expose quelques conclusions pour le moins révélatrices :
· Il nexiste aucune preuve à leffet que les PPP coûtent moins
cher ou offrent de meilleurs services que les projets gérés par le
public;
· Les PPP ne sont pas une solution magique. Seul un investissement
public significatif et soutenu est en mesure de répondre à nos
besoins en infrastructure;
· Le mode de financement traditionnel par les municipalités est
moins coûteux que le financement par le secteur privé;
· Les PPP sont habituellement utilisés pour les nouveaux projets,
plus attrayants (payants) pour les compagnies privées, par
conséquent, ils ne permettent pas de régler le problème pressant de
la réfection et de lentretien des infrastructures existantes.
Lenquête du professeur Hamel signale aussi
que les municipalités qui ont recours à des PPP pourraient être
pris avec ce mode de fonctionnement, les empêchant de revenir en
arrière. Enfin, les PPP peuvent rendre le gouvernement municipal
moins flexible, moins transparent et moins en mesure de rendre des
compte à ses citoyens.