Les périsoignants veillent au gain
11 décembre 2013
Mercredi et jeudi, les délégations de
l’ensemble des sections locales québécoises du SCFP du secteur de
la santé et des services sociaux sont réunies en conseil général, à
Laval. Au total, une centaine de militant et des militantes
participent à ces deux jours de travaux, de discussions et
d’échanges.
Mercredi, les délégations présentes se sont penchées sur le projet
d’assurance autonomie du gouvernement québécois. On se souviendra
qu’en mai, le gouvernement avait déposé un Livre blanc sur cette
question et qu’un projet de loi (no 67) a été déposé le 6 décembre.
Le gouvernement parle d’une mise en uvre de ce programme à compter
d’avril 2015.
Comme l’a souligné le président du Conseil provincial des affaires
sociales (CPAS), Marco Lutfy, «personne n’est contre le fait de permettre à
quiconque de rester chez soi le plus longtemps possible».
Mais quand on examine ce projet, on peut être sceptique quant à
l’atteinte de plusieurs de ses objectifs. À bien des égards, le
projet gouvernemental s’apparente à un programme de privatisation.
Parmi d’autres sujets qui ont retenu l’attention mercredi,
soulignons le dossier des ouvriers spécialisés, la question des
employés «syndicables non
syndiqués», le récent rapport de l’Institut de la
statistique du Québec (ISQ) sur la rémunération des salariés du
public et du privé, pour ne mentionner que ceux-là.
Fondé au printemps 1973, le CPAS compte
aujourd’hui quelque 20,000 membres du SCFP qui uvrent dans les
affaires sociales au Québec. Ce sont des intervenants de
disciplines très diverses. De mille et une façons, ces
périsoignants travaillent à la santé et au
bien-être de millions d’usagers du réseau public de santé et de
services sociaux.
Ils apprennent à des patients à se remettre en mouvement, veillent
à leur bien-être et à leur autonomie, préparent leurs médicaments.
Ils désinfectent les salles d’opération, installent des appareils,
cuisinent les repas, nettoient la literie. Ils accueillent et
renseignent. Ils voient au bon fonctionnement des installations.
Ils veillent à la sécurité, participent au cheminement des jeunes
en difficulté et contribuent à l’autonomie des personnes ayant des
déficits visuels, auditifs ou autres. Et beaucoup plus
encore.