Les ouvriers spécialisés du secteur public manifestent devant l’Assemblée nationale et à Rouyn-Noranda
25 septembre 2013
Plus de 500 personnes ont manifesté mercredi
midi devant l’Assemblée nationale, en appui aux revendications des
ouvriers spécialisés du secteur public. Ces derniers dénoncent la
lenteur des travaux amorcés avec les représentants du gouvernement
pour trouver des solutions aux problèmes de rareté de main-d’oeuvre
dans la fonction publique et dans les secteurs de l’éducation, de
la santé et des services sociaux. Ces problèmes sont causés en
grande partie par des écarts de rémunération importants, denviron
30% selon l’Institut de la statistique du Québec, entre le secteur
privé et le secteur public.
Le même jour et pour la même cause, une quarantaine de membres du
SCFP 311 ont manifesté au Centre de santé et de services sociaux de
Rouyn-Noranda.
La manifestation marque la fin des travaux du groupe intersectoriel
mis en place par le gouvernement et les organisations syndicales.
Cette démarche, amorcée en 2010, devait mener au dépôt de
recommandations aux parties négociantes. Or, les organisations
syndicales et l’employeur ne partageant pas une analyse commune de
la situation actuelle, la partie conjointe du rapport final ne
comporte que quelques lignes peu engageantes pour la suite des
choses.
«Au cours
des deux dernières années, le groupe de travail s’est réuni à 14
reprises. Du côté de l’intersyndicale, nous avons travaillé avec
rigueur pour produire un rapport bien documenté sur les causes
majeures des problèmes d’attraction et de rétention, soit
l’omniprésence de la sous-traitance et la rémunération peu
compétitive. Nous sommes extrêmement déçus de constater que, malgré
tous les faits et toutes les statistiques fournis dans nos
documents, le Conseil du trésor refuse toujours de considérer les
solutions que nous souhaitons mettre en place», ont déclaré
les porte-parole des différentes organisations CSN (FSSS-CSN et
FEESP-CSN), FTQ (SQEES-298, SCFP, SEPB et UES-800), CSQ (FPSS-CSQ
et FPSES-CSQ) et SFPQ.
spécialisés du SCFP au Centre de santé et de services sociaux de
Rouyn-Noranda le 25 septembre.
Photo SCFP 311
Les ouvriers spécialisés souhaitent maintenant tourner la page sur
cette démarche qui n’a pas donné les résultats escomptés et
reprendre dans les plus brefs délais les négociations avec le
Conseil du trésor. «Tout au long
de l’été, des ouvriers spécialisés se sont mobilisés partout au
Québec pour se faire entendre, ont souligné les
porte-parole. Leur patience a des
limites. Il est plus que temps que ce dossier se règle.»
«L’attitude du Conseil du trésor
dans ce dossier nous donne l’impression qu’il souhaite faire
traîner les choses jusqu’à la négociation de 2015. Pour nous, cela
est inacceptable. Nous espérons que le gouvernement fasse preuve
d’une réelle volonté politique pour répondre à ces enjeux. Il faut
sans attendre rétrocéder à l’expertise interne les activités
faisant aujourd’hui appel à l’utilisation de ressources externes.
Cette mesure permettrait au gouvernement d’économiser des sommes
importantes. De plus, les ouvriers spécialisés du secteur public
doivent obtenir d’importants correctifs salariaux, et ce, dès
maintenant», concluent les représentants syndicaux.
Environ 7000 ouvriers spécialisés (électriciens, plombiers,
tuyauteurs, frigoristes, mécaniciens, etc.) travaillent dans les
établissements publics du Québec. Ils sont représentés par la
Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), la Fédération
des employées et employés des services publics (CSN), le Syndicat
québécois des employées et employés de service (FTQ), le Syndicat
canadien de la fonction publique (FTQ), le Syndicat des employées
et employés professionnels-les et de bureaux (FTQ), l’Union des
employées et employés de service (FTQ), la Fédération du personnel
de soutien scolaire (CSQ), la Fédération du personnel de soutien de
l’enseignement supérieur (CSQ) et le Syndicat de la fonction
publique et parapublique du Québec (SFPQ).