Les organisations syndicales membres de l’Alliance sociale saluent une première ouverture au dialogue
16 avril 2012
Les organisations syndicales membres de
lAlliance sociale (APTS, CSD, CSQ, CSN, FTQ, SFPQ, SPGQ) saluent
linitiative de la ministre Line Beauchamp de mettre en place une
commission indépendante et permanente pour une saine gestion des
universités. Toutefois, pour elles, cette commission devra pouvoir
aborder la question des droits de scolarité. Elles considèrent
aussi que toutes les associations étudiantes doivent y être
conviées, y compris la Coalition large de l’Association pour une
solidarité syndicale étudiante (CLASSE), et que les organisations
syndicales représentant des enseignants, des chargés de cours et du
personnel de soutien devraient elles aussi être associées aux
travaux de cette commission.
Pour les représentants syndicaux, il sagit
dun premier pas dans la bonne direction, alors que presque tout le
monde réclame depuis quelques semaines quun réel dialogue
sinstalle entre les intervenants du milieu de léducation pour
résoudre la crise. «En effet, au
cur des débats soulevés dans le cadre de la grève étudiante, les
étudiants ainsi que les travailleurs du secteur de léducation ont
soutenu que la gestion et le financement des universités faisaient
également partie de la problématique, de rappeler les
représentants syndicaux. Nous
croyons que la question de la hausse des droits de scolarité ne
devrait pas être écartée du débat. Voilà pourquoi, nous demandons à
ce que l’application des hausses déjà adoptées soit suspendue d’ici
à ce que ce comité ait remis son premier rapport», dajouter
ces derniers.
Pour les organisations syndicales membres de lAlliance sociale, la
question dune meilleure gestion des universités est fort
importante, mais celle de la diminution de l’endettement des
étudiants ainsi qu’une analyse de l’impact de la hausse des droits
de scolarité sur l’accessibilité aux études le sont tout autant.
Un comité mis en place rapidement
Les représentants des organisations syndicales de lAlliance
sociale considèrent également que le comité proposé par la ministre
doit être mis en place au plus tôt et que les travaux doivent se
faire avec diligence. Vu limportance dun tel comité sur lavenir
de léducation postsecondaire, nous croyons quun groupe de travail
provisoire, regroupant toutes les parties, doit se mettre en place
immédiatement pour définir clairement les mandats du comité.
«Nous invitons le gouvernement à
mettre en uvre tous les moyens nécessaires pour faire en sorte que
les travaux de cette commission soient un succès pour tous. Nous
considérons que léducation est une responsabilité collective et
que tous les acteurs doivent pouvoir s’impliquer dans cet important
débat de société», ont conclu les représentants syndicaux.
Rappelons que les membres de lAlliance sociale se sont prononcés
en faveur du gel des droits de scolarité, craignant quune hausse
de ceux-ci augmente lendettement étudiant et freine
laccessibilité aux études supérieures. Le temps presse et ce nest
pas en senfermant dans un carcan, qui jusquici na fait que jeter
de lhuile sur le feu, que des solutions acceptables pour tous
pourront être dégagées.
LAlliance sociale représente plus dun million de membres.