Selon lui, les travailleurs du Journal de Québec sont «chanceux» de faire partie du SCFP.
«On envoyait notre chèque tous
les mois, un peu comme un montant pour une police d’assurance.
Notre compagnie d’assurances, c’est une Mercedes et l’on ne s’en
rendait pas compte.

«Ces gens-là sont diablement
fiers de ce que nous faisons, poursuit Marc. Ils nous aiment. Ils veulent qu’on défende le
principe même du droit à négocier. C’est fondamental pour
eux.»

Sa collègue Marie-France n’en revient toujours pas de l’accueil
reçu en Saskatchewan et en Alberta, la semaine dernière.
«Des tapes dans le dos, on en a
eu un tas. Il y avait pas mal de monde qui s’essuyait les yeux dans
l’assistance quand on racontait notre histoire.»

Le président du SCFP-Saskatchewan, Tom Graham, un militant de
longue date, lui a même dit avoir été impressionné. «Quand vous parliez, on aurait entendu une
mouche voler. Il n’y avait aucun froissement de papier. Je n’ai
jamais vu ça», lui a-t-il dit. Marie-France raconte que
durant la présentation faite à Saskatoon, les délégués se sont
levés d’un bloc à trois occasions.

«Ils sont impressionnés par les
11 mois de lutte que nous avons faits. Quand ils voient la façon
avec laquelle on se bat, ils tombent par terre. On est connus
partout. Ça vient mettre un peu de baume sur notre douleur»,
poursuit notre collègue Marie-France.

Le président national du SCFP, Paul Moist, n’a que des éloges pour
les 252 travailleurs en conflit au Journal de Québec, surtout pour la
façon qu’ils ont choisie pour résister à l’empire Quebecor.

«M. Moist répète souvent:
‘We have to fight smart’. Et pour
eux, nous sommes un exemple», constate Marc.

Le duo poursuivra sa tournée au début du mois prochain, au
Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, après une visite éclair en
Ontario la semaine prochaine. «C’est une grosse responsabilité, mais on est
contents de le faire», affirme Marc.