Ce sera donc un gouvernement libéral minoritaire. Il y a à peine
six mois, les libéraux pensaient l’emporter haut la main avec leur
nouveau chef, Paul Martin. Même si les libéraux ont réussi à sauver
les meubles, c’est une sévère punition que la population leur
inflige. En particulier au Québec, où les bloquistes obtiennent 50%
du vote et répètent leur exploit de 1993. Scandale des commandites,
dossier de l’assurance-chômage, sous-financement de la santé,
nombreuses étaient les raisons d’en vouloir aux libéraux.

Plusieurs syndicalistes du SCFP et de la FTQ briguaient les
suffrages lors de cette élection fédérale. En voici les résultats.

Au Québec

François Pilon, vice-président du Syndicat des cols bleus de la
Ville de Laval (SCFP 4545), qui briguait les suffrages dans
Honoré-Mercier (nord-est de Montréal) sous la bannière NPD a
terminé en quatrième place. Sept candidats se faisaient la lutte
dans cette circonscription électorale.

Robert Vincent, représentant de la Fraternité nationale des
forestiers et travailleurs d’usines (FNFTU-FTQ), a été élu sous la
bannière du Bloc québécois dans Shefford en Montérégie.

André Frappier, directeur national du Syndicat des travailleurs et
travailleuses des Postes (STTP), un syndicat affilié à la FTQ, a
terminé en troisième place dans Papineau (Montréal).

Un ancien représentant de la Fraternité des ouvriers en électricité
(FTQ), Yvon Lévesque, candidat du Bloc québécois dans la
circonscription de Nunavik dans le Nord québécois, a été élu.

En Ontario

Dans Oshawa, on a assisté à une lutte à trois, très serrée, entre
les candidats néo-démocrate, libéral et conservateur. Le président
du SCFP-Ontario, Sid Ryan, a recueilli 15,337 voix contre 15,788
pour Colin Carrie (conservateur) et 14,501 pour la candidate
libérale, Louise Parkes. Sid Ryan termine donc au second rang.